Dans certains départements, les aides accordées aux personnes en situation de grande dépendance sont plafonnées à 12 heures par jour (au lieu de 24 depuis 2002). Dans d'autres, les prestations diminuent par rapport à ce qui était octroyé par les sites pour la vie autonome, proteste la Coordination handicap et autonomie, lancée en novembre 2003 par Marcel Nuss (1). Contre « l'application arbitraire et inégalitaire » de la prestation de compensation selon les départements, elle demande une nouvelle rédaction des décrets qui l'encadrent. Et appelait à manifester le 4 mai aux abords de l'Elysée (2).
Autre sujet de colère : la non-conformité des équipes d'évaluation qui, parfois, se résument à un seul professionnel et gardent les habitudes acquises dans les anciennes Cotorep, en oubliant que la loi du 11 février 2005 leur enjoint désormais de partir du projet de vie défini par la personne handicapée elle-même... Face à ces « dysfonctionnements », la coordination réclame la création d'un pôle de médiation à l'échelon national capable de répondre aux situations d'urgence sur le terrain et de réduire les « dérives administratives ».
Par ailleurs, l'association demande de nouveau qu'il ne soit pas tenu compte des revenus du conjoint pour l'attribution de l'allocation aux adultes handicapés afin de respecter l'autonomie financière de la personne handicapée, quitte à rendre son revenu d'existence imposable.
(1) Voir ASH n° 2431 du 25-11-05. Coordination handicap et autonomie : 1, place des Orphelins - 67000 Strasbourg -Tél. 06 63 08 63 71.
(2) Réagissant à une précédente manifestation devant son ministère, Philippe Bas avait assuré qu'il suivait personnellement la question de la transition pour les personnes bénéficiant du « forfait grande dépendance » et demandé que les éventuels dysfonctionnements locaux soient portés à la connaissance du ministère - Voir ASH n° 2443 du 17-02-06.