En janvier dernier, la délégation interministérielle à la ville (DIV) délivrait ses premières consignes aux préfets afin de préparer le recrutement de 3 000 adultes-relais supplémentaires et de généraliser la mise en œuvre d'un parcours de formation pour chaque « adulte relais-médiateur de ville ». L'idée étant de favoriser leur accès, au terme du contrat, à un emploi pérenne (1).
Elle leur rappelle aujourd'hui dans une nouvelle circulaire de proposer la mise en place d'une démarche de validation des acquis de l'expérience pour chaque « adulte relais-médiateur de ville » dans la perspective notamment de l'obtention des titres professionnels d' « agents de médiation information services » et de « technicien médiation services » du ministère chargé de l'Emploi ou du CAP « agent de prévention et de médiation » et du baccalauréat professionnel « services de proximité et vie locale ».
La DIV demande par ailleurs aux préfets de « prêter une attention particulière » aux missions qu'il est envisagé de confier à ces adultes-relais à partir d'une analyse des besoins de chaque territoire. « Dans l'objectif de favoriser le lien social, ceux-ci exerceront des missions de médiation, en rapport avec les champs social et culturel, avec l'école, la santé publique, mais également dans les domaines de la tranquillité publique (médiation dans l'espace public : habitat social, transports, correspondants de nuit...) », indique l'administration.
Les représentants de l'Etat sont également invités à privilégier l'embauche de personnes- « majoritairement des femmes » - dont les qualités d'écoute, de dialogue et le sens des responsabilités sont reconnues. Mais aussi à « veiller à ce que les employeurs des médiateurs de ville s'engagent à faire remonter les éléments permettant d'évaluer « l'ambiance » des quartiers », issus des interventions et observations de ces médiateurs. « Les remontées d'informations, à caractère non nominatif, pourront notamment s'effectuer dans le cadre des instances de concertation et observatoires locaux en lien avec la politique de la ville et la prévention de la délinquance. »
La DIV recommande encore aux préfets d'être sélectifs dans l'attribution des postes et de privilégier en particulier les employeurs associatifs, les collectivités à très faibles ressources et les établissements scolaires.
Signalons enfin que la circulaire détaille le volet financier du dispositif. Elle demande dans ce cadre aux préfets, notamment, de remplir les objectifs fixés par le Premier ministre en matière de recrutements et de n'utiliser en aucun cas une partie des crédits réservés aux adultes-relais à d'autres fins.
(1) Voir ASH n° 2443 du 17-02-06.