Est-il opportun de créer une plate-forme de services dédiée aux personnes handicapées et qui leur serait exclusive ? Ou faut-il plutôt développer et labelliser une offre qui leur serait adaptée, mais dans le cadre d'une enseigne généraliste ? Telles sont les questions dont la Fegapei, l'APF, l'APAJH et l'Unapei devaient discuter lors d'une rencontre programmée le 27 avril.
« Nous ne pouvions être absents du débat en cours sur les services à la personne, explique Claude Meunier, directeur général de l'APF. Les personnes handicapées ont tout intérêt à voir se développer une offre adaptée et diversifiée. Nous avons aussi des compétences à faire valoir, par exemple en matière d'évaluation des situations. » La Fegapei poursuivant de son côté des réflexions du même type, les deux réseaux ont décidé de créer un groupe de travail, auquel l'APAJH a été conviée pour la première réunion, le 1er mars. Comme « il n'était pas question d'y aller en ordre dispersé », l'Unapei a aussi été invitée à rejoindre la réflexion commune, la liste des participants n'étant d'ailleurs pas close.
Des contacts ont été pris par ailleurs avec les enseignes généralistes créées par les acteurs de l'économie sociale, telle l'UNA et l'Union nationale ADMR, avec le regret qu'elles n'aient pu s'entendre pour instituer une plate-forme commune, indique Claude Meunier. En tout état de cause, l'objectif est de trouver la meilleure manière de faire valoir les besoins spécifiques des personnes handicapées, « qui vont bien au-delà du nursing ou de l'aide ménagère traditionnelle », insiste Thierry Weishaupt, directeur de la communication de la Fegapei, et de garantir des prestations de qualité. Il est aussi de valoriser les atouts propres aux organisations du secteur, qui pourraient par exemple développer une offre complémentaire des entreprises et services d'aide par le travail et des entreprises adaptées. A ce jour, toutes les pistes de réflexion sont ouvertes. Avec, quand même, une échéance proche : celle du dépôt des dossiers auprès de l'Agence nationale des services à la personne, qui souhaite les recevoir au plus tard à la fin juin.