Alors que la nécessité de réformer le dispositif d'hébergement d'urgence est une nouvelle fois affirmée avec force par le milieu associatif (voir ce numéro), Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, a présenté, lors du conseil des ministres du 19 avril, un bilan résolument positif du plan hiver 2005-2006 (1), qui devait mettre en œuvre les objectifs « ambitieux » de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 (2). Et a rappelé que plus de 900 millions d'euros ont été dégagés à cette occasion.
« Cet hiver, la mobilisation de l'ensemble des partenaires (associations, collectivités territoriales et services de l'Etat) a été forte et réactive », s'est félicitée la ministre déléguée, car « toutes les personnes qui le nécessitaient ont pu être hébergées et mises à l'abri. » Au plus fort de l'hiver, plus de 88 départements étaient en alerte, a-t-elle rapporté. De fait, de 8 700 à 10 700 places d'hébergement supplémentaires ont été mobilisées selon le niveau du plan. Et 31 départements ont pu ouvrir des lieux d'accueil lors des nuits les plus froides afin d'offrir un abri aux personnes qui refusaient un hébergement. Les établissements hospitaliers ont eux aussi été d'un grand soutien, libérant des locaux dans 55 départements. De son côté, le ministère de la Défense a assuré, à compter du 1er novembre 2005, 30 000 nuitées en hébergeant, dans la capitale, plus de 230 personnes. De même, les services du ministère de l'Intérieur, les pompiers et les policiers, notamment la brigade d'assistance aux personnes sans-abri, ont veillé à la prise en charge des personnes à la rue : « des vêtements et des couvertures ont été distribués à près de 2 000 personnes ».
(1) Voir ASH n° 2425 du 14-10-05 et n° 2428-2429 du 11-11-05.
(2) Voir ASH n° 2395 du 18-02-05.