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« La branche accompagne bien les candidats à la VAE pour le DEES »

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Un pourcentage d'échec de 3 %seulement pour l'obtention du diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé par la validation des acquis de l'expérience. Le dispositif de soutien mis en place par la BASS fonctionne bien, se réjouit Sylvie Godard, chef de projet emploi-formation à la direction des études et du développement d'Unifaf (1).
Quel est votre bilan ?

Il est très difficile d'obtenir des données nationales sur la mise en œuvre de la validation des acquis de l'expérience (VAE) pour le diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (DEES), qui est délivré par le ministère de l'Education nationale. D'où l'intérêt du bilan d'étape établi à partir du dispositif de soutien mis en place par la branche professionnelle associative sanitaire sociale et médico-sociale (BASS) à l'intention des salariés du secteur. Ce qui apparaît, selon les données recueillies auprès des 28 pôles ressources régionaux - les centres de formation chargés de mettre en œuvre le dispositif de branche -, c'est la montée en puissance en 2005. 900 candidats accueillis en juillet et 2 143 en décembre : soit une augmentation de 148 % en cinq mois ! Après examen des prérequis, 1 600 personnes - 74 %, soit un taux appréciable - ont été retenues et 1 156 se sont vu proposer un parcours personnalisé. 1 067 candidats l'ont effectivement débuté en 2005. La déperdition est donc faible : elle est liée à des raisons de calendrier, des abandons, voire le choix du candidat de rejoindre le processus de VAE de droit commun qui est moins contraignant : celui mis en place par la branche prévoit en effet un parcours de soutien pouvant représenter jusqu'à 187 heures, ce qui va bien au-delà du congé légal de 24 heures.

Et en termes de réussite ?

Sur les 1 067 candidats, 270 ont achevé leur parcours et sont passés devant le jury dans quatorze régions. Deux tiers d'entre eux ont obtenu la totalité du diplôme et près d'un tiers une validation partielle. Neuf candidats seulement - soit 3 % - ont échoué, même si ce taux nous interroge au regard des prérequis exigés par la branche (2). C'est pour cela d'ailleurs que la commission paritaire nationale de l'emploi a décidé de renforcer la phase de diagnostic qui permet, lorsque le candidat est reçu par le représentant du pôle ressources, de construire avec lui son parcours personnalisé de VAE. Mais dans l'ensemble, le dispositif de soutien de la branche a bien rempli ses objectifs, même s'il ne s'agit encore que d'un bilan intermédiaire avant l'évaluation globale prévue en 2007.

Les rectorats et les DRASS ont-ils bien joué le jeu ?

C'est très variable. Dans certains endroits, les moyens n'ont vraiment pas été à la hauteur et il y a des efforts à faire. Mais avec le temps, les acteurs apprennent à mieux se connaître et à se mettre autour d'une table.

L'Aforts a dénoncé récemment l'insuffisante préparation des jurys...

C'est ce qui remonte également des pôles ressources régionaux. Il y a une grille nationale, à laquelle Unifaf a participé, qui a été constituée par la direction générale de l'action sociale afin d'aider les membres des jurys à lire les dossiers des candidats. Ceux-ci doivent la remplir avant de s'entretenir avec ces derniers. Tous ne le font pas. La tâche des jurys est bien différente de celle des examens traditionnels : il ne s'agit pas de vérifier des savoirs académiques, mais de repérer des compétences et d'interroger les candidats sur leurs savoir-faire et leur savoir-être. C'est un exercice nouveau et difficile. Certaines DRASS l'ont bien compris comme celle de Midi-Pyrénées, qui impose aux membres du jury une formation de deux jours à partir d'études de cas. Mais les situations sont très différentes. Ce qui pose la question de l'égalité de traitement :vaut-il mieux tenter la VAE dans telle académie plutôt que dans telle autre ?

Les employeurs sont-ils partants ?

Globalement oui. Mais là encore, c'est très variable. La VAE mérite d'être intégrée dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois. Même s'il n'y a pas de poste d'éducateur spécialisé à pourvoir, les employeurs doivent soutenir le salarié dans sa démarche dans la perspective des emplois qui vont se libérer du fait de la pyramide des âges. C'est pour cela qu'Unifaf prend en charge la totalité des coûts du dispositif d'accompagnement à la VAE, y compris le salaire de remplacement. Mais il nous faut encore convaincre les employeurs qui craignent une désorganisation de leur service.

Propos recueillis par Isabelle Sarazin

Notes

(1)  Unifaf : 9, rue Maryse-Hilsz - 92309 Levallois-Perret cedex - Tél. 01 49 68 10 10.

(2)  Le candidat doit justifier d'une expérience d'intervention éducative auprès de différents publics : d'au moins cinq ans pour les titulaires d'un niveau V (filières éducative, soin, aide à la personne ou animation)  ; de trois ans pour les titulaires d'un niveau IV ou supérieur de ces mêmes filières, ou d'un diplôme de l'enseignement supérieur de ces mêmes filières, de niveau III ou plus, dans le champ socio-éducatif ou médico-social.

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