Le décret précisant les modalités de surveillance judiciaire et de libération conditionnelle, en application de la loi relative au traitement de la récidive des infractions pénales (1), fait réagir l'Union générale des syndicats pénitentiaires de la CGT (2). Les moyens réclamés par les travailleurs sociaux de l'administration pénitentiaire, estime-t-elle, ne devraient pas être consacrés au renforcement du contrôle social. Elle dénonce ainsi, dans le cadre du placement sous surveillance judiciaire, « une nouvelle peine après la peine », le refus de soins ou le non-respect des obligations faites au détenu libéré pouvant entraîner le retrait de la réduction de peine. Cette mesure, précise-t-elle, interroge les « bienfaits » de la prison si de tels dispositifs sont indispensables...
Concernant la libération conditionnelle, le syndicat s'inquiète que la décision puisse préciser la périodicité des convocations du travailleur social désigné. « Cet article met à mal l'individualisation de l'exécution de la peine et l'autonomie du travailleur social. C'est une preuve supplémentaire de la confiance qu'on lui porte! », dénonce la CGT pénitentiaire.
(1) Voir ASH n° 2450 du 7-04-06.