Au 31 décembre 2005, 938 000 personnes âgées de plus de 60 ans bénéficiaient de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), soit 7 % de plus qu'un an plus tôt (1). L'augmentation est certes moins rapide que les années précédentes (elle était de 9,2 % en 2004), mais elle continue d'être plus forte que celle de la population des plus de 75 ans, qui s'est accrue de 3 % en 2005. Lors de la création de l'APA en juillet 2001, les spécialistes tablaient sur un potentiel de 800 000 allocataires à l'horizon 2005-2006 (2). Les prévisions sont donc largement dépassées. 59 % des bénéficiaires vivent à domicile. Les plans d'aide sont valorisés en moyenne à 481 € par mois (gradués de 342 € en GIR 4 à 918 € en GIR 1). La part prise en charge atteint 85 % de ces montants, soit 409 € en moyenne. 68 % des allocataires acquittent en effet un ticket modérateur, de 106 € en moyenne. 94 % des plans sont consacrés à des aides en personnel et 6 % (proportion stable) à d'autres types d'intervention, tels que la téléalarme, le portage de repas, l'acquisition de matériels comme un fauteuil roulant ou un lève-malade, ou encore des petits travaux d'aménagement du logement. Enfin, les montants attribués sont inférieurs de 28 % aux plafonds nationaux. Pour les 41 % de bénéficiaires vivant en établissement, l'APA sert à acquitter le tarif dépendance, dont le montant moyen s'élève à 410 € par mois. L'allocation versée représente 276 €, toujours en moyenne, soit 67 % de ce tarif. Le reste à charge, de 134 € en moyenne, correspond généralement au minimum prévu. Cette allocation, plus faible que celle versée à domicile, constitue cependant un paradoxe car les personnes accueillies en établissement sont nettement plus dépendantes que les autres bénéficiaires. Parmi elles, 15 % sont classées en GIR 1 et 26 % en GIR 4, alors que ces taux sont respectivement de 3 % et de 56 % à domicile. Il est vrai que les bénéficiaires vivant en maison de retraite sont aussi plus âgés que les allocataires à domicile.
Au total, 85 % des titulaires de l'APA ont 75 ans ou plus et 45 % ont 85 ans ou plus. 77 % sont des femmes. Les premières demandes sont acceptées à 90 % en établissement, à 72 % à domicile (pourcentage en légère diminution). Enfin, le taux de sortie du dispositif reste remarquablement stable, à 6 %. Dans quatre cas sur cinq, la cessation est consécutive au décès du bénéficiaire.
Par ailleurs, en France métropolitaine, 232 000 personnes (classées en GIR 5 et 6) bénéficient d'une aide ménagère délivrée par la caisse nationale d'assurance vieillesse. Ce nombre continue de régresser, de 7 % en un an.
(1) DREES - Etudes et résultats n° 477 - Disponible sur
(2) On enregistrait 605 000 bénéficiaires à la fin 2002, 792 000 fin 2003, 865 000 fin 2004.