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Le travail social international

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Pour savoir comment le métier d'assistant de service social est conçu, enseigné et pratiqué dans différents pays ayant en commun une langue d'origine latine, Jean-Pierre Deslauriers et Yves Hurtubise, spécialistes québécois, se sont adressés à 11 experts. Les contributions réunies dans cette publication -qui sont toutes complétées d'une bibliographie et d'une sélection de sites Internet - décrivent la situation de la profession dans six pays européens (France, Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Portugal), ainsi que dans cinq pays d'Amérique du Sud et du Nord (Argentine, Brésil, Chili, Mexique et la province du Québec au Canada).

Les directeurs de l'ouvrage proposent, en conclusion, un embryon d'analyse comparative. De leur lecture des textes rassemblés, ils tirent quatre thèmes permettant de voir ce qu'il en est, dans les différents pays, des origines du service social, des étapes ayant conduit à la reconnaissance de la profession, du niveau de formation des travailleurs sociaux - appellation ne recouvrant plusieurs métiers qu'en France, en Belgique et en Suisse francophones- et de l'évolution des pratiques professionnelles depuis un siècle. A cet égard, l'influence des Anglo-Saxons a été déterminante. Celle du case work de Mary Richmond d'abord, puis l'emprunt d'une division méthodologique du travail en fonction de la cible de l'intervention : travail social personnel, de groupe et communautaire. Cependant, l'évolution ne s'est pas faite partout au même rythme ni dans la même direction. Ainsi, soulignent les universitaires québécois, l'approche individuelle a constitué et constitue encore le fer de lance du service social dans la plupart des pays européens et au Québec, alors que les pratiques communautaires se sont implantées dans les pays latino-américains et également au Québec. Quant au service social de groupe, il n'a dans aucun des 11 pays présentés la même vitalité que dans le monde anglo-saxon.

Sous d'autres angles, l'observation se retrouve d'une évolution différente du service social dans les pays, selon qu'ils appartiennent à l'univers latin ou anglo-saxon. Pour autant, le premier sous-ensemble n'a rien d'un bloc uniforme. Même si plusieurs pays latins partagent quelques caractéristiques similaires, les frontières du travail social ne sont pas d'ordre linguistique mais culturel. Preuve que le travail social s'adapte aux conditions particulières de la société dans laquelle il s'exerce. Face au chiffon rouge - mondialisation oblige - d'une standardisation des approches, le constat est certainement réconfortant. Pour autant, est-ce vraiment une révélation ?

Le travail social international. Eléments de comparaison - Sous la direction de Jean-Pierre Deslauriers et Yves Hurtubise - Les Presses de l'Université de Laval - 29 €.

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