Dans le cadre de la préparation de la conférence de la famille 2006, qui sera consacrée aux solidarités entre générations (1), l'Union nationale des associations familiales (UNAF) (2) formule deux propositions.
Elle souhaite d'abord étendre le droit au congé de solidarité familiale. Régi par l'article L. 225-15 du code du travail, ce congé (non rémunéré) est accordé à « tout salarié dont un ascendant, descendant ou une personne partageant son domicile souffre d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ». L'UNAF propose qu'il puisse également être mis en œuvre dès lors que l'ascendant, le descendant ou le cohabitant « nécessite le recours à une tierce personne pour effectuer les actes essentiels de la vie courante ». C'est-à-dire dans toutes les situations de perte d'autonomie ou de dépendance. L'union suggère aussi de porter la durée maximale de ce congé de six à douze mois.
Second souhait : faciliter le répit des aidants familiaux. Des dispositifs existent déjà localement, « il faut trouver les moyens financiers et humains pour les coordonner, les renforcer, les systématiser sur l'ensemble du territoire », précise l'UNAF. Il s'agit donc de développer les possibilités de remplacement à domicile, la nuit ou le jour, sur un rythme régulier ou pour faire face aux situations de crise... Il s'agit également de multiplier les points d'accueil de jour, les centres d'accueil temporaire ou de court séjour. Il faut encore offrir aux aidants des relais d'écoute et des lieux de parole, des points conseils et de formation, enfin un centre national - ou des centres départementaux - d'information sur les aides techniques. Autant de mesures « susceptibles d'apporter une aide substantielle aux familles confrontées à de telles situations ».
(1) Voir ASH n° 2441 du 3-02-06.
(2) UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.