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La formation professionnelle des jeunes de la PJJ en suspens ?

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Le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée de la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ) -FSU craint une mise en péril de la formation professionnelle des jeunes en insertion placés sous mandat de justice. Par une note du 31 janvier dernier, la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) a informé les préfets d'une diminution substantielle des crédits du Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (Cnasea) (1) consacrés à la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle, qui passent de 140 à 80 millions d'euros. « Ce niveau de crédits ne permet, dans l'immédiat, que d'assurer la rémunération des stagiaires ayant commencé une formation en 2005 et se terminant en 2006 », explique la note, précisant que, « à la fin du premier trimestre, un arbitrage sera effectué afin de procéder à un éventuel réajustement de l'enveloppe consacrée à la rémunération des stagiaires ».

Selon le SNPES-PJJ, les crédits consacrés à la rémunération des stagiaires pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse tombent ainsi de 3 millions à 1,8 million d'euros . « Les signaux d'alerte nous ont été d'abord adressés par le terrain car certaines administrations locales n'engagent plus d'agrément avec les organismes de formation », explique Jean-Noël Bouet, membre du bureau du syndicat.

L'inquiétude est partagée par certains directeurs régionaux de la PJJ. La presque totalité des jeunes inscrits dans les unités éducatives d'activités de jour « ne pourront pas prétendre à une rémunération, qui constitue un levier pédagogique essentiel dans la mise en œuvre des activités d'insertion », s'alarme l'un d'entre eux dans un courrier adressé au directeur de la PJJ.

La PJJ n'est pas la seule concernée par ce gel. La formation professionnelle des détenus et les structures associatives qui recourent au Cnasea pour certains dispositifs sont également touchées. A la DGEFP, on indique qu'un premier report de crédits de 20 millions d'euros est déjà disponible. Et qu'une fois tous les arbitrages effectués, « l'administration espère récupérer le montant attribué pour 2005 ».

Notes

(1)  A l'origine dédié au ministère de l'Agriculture, sa vocation s'est étendue notamment au ministère de l'Emploi qui lui a confié le paiement de ses principales aides. C'est à ce titre qu'il intervient dans le financement de certains stages, notamment ceux dont bénéficient les personnes les plus en difficulté non prises en charge dans les dispositifs « classiques ».

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