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L'administration fait le point sur les règles applicables aux réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents

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« L'évolution de la société, mais aussi de multiples mutations touchant les familles, les relations conjugales et les rôles parentaux, rendent parfois difficiles l'exercice de la parentalité et l'éducation des enfants. » Ce constat est à l'origine de la création, en 1999, des réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents (REAAP), relancés par circulaire en 2004 (1). Marquant à nouveau l'intérêt de l'administration pour ce dispositif, une circulaire interministérielle fait un tour d'horizon des règles qui lui sont applicables.

Au préalable, elle relève que, avec la mise en œuvre au 1er janvier 2006 de la loi organique relative aux lois de finances, le financement du dispositif des REAAP est inscrit dans le programme d'action prioritaire relatif aux familles vulnérables sous l'action « accompagnement des familles dans leur rôle de parents ». Cette nouvelle approche budgétaire, qui fait de la délégation de crédits fléchés sur un dispositif particulier une exception, a pour conséquence l'absence de chiffrage précis des crédits affectés à ces réseaux. La circulaire explique également que les subventions apportées au titre des REAAP n'ont pas vocation à financer durablement des structures ou des postes de travailleurs sociaux mais sont destinées aux actions de terrain ainsi qu'aux modules de soutien à la responsabilité parentale prévus dans le dispositif de mobilisation en faveur de l'assiduité scolaire.

Le texte rappelle ensuite les grands principes devant animer ces réseaux, principes qui s'appuient notamment sur une nouvelle charte recentrée sur l'éthique (neutralité politique, philosophique et confessionnelle), l'objet du dispositif et sa spécificité, et jointe en annexe à la circulaire. L'administration souligne également que ces réseaux, dont l'objectif est « d'aider les parents à esquisser, notamment, des réponses aux questions qu'ils se posent sur l'exercice de leur parentalité mais aussi [à faire] face aux difficultés qu'ils peuvent rencontrer avec leurs enfants », doivent s'adresser à toutes les familles quelles qu'elles soient « et éviter toute stigmatisation des personnes présentes ». Par ailleurs, si les parents «  doivent être et demeurer les acteurs privilégiés des réseaux », les professionnels ont vocation à intervenir en appui pour l'animation de groupes de parole, mais aussi pour du conseil ou une orientation vers les dispositifs existants auprès desquels les parents peuvent trouver une aide. Enfin, ces réseaux sont développés en relais et en appui des dispositifs de droit commun, auxquels ils n'ont pas vocation à se substituer (médiation familiale, conseil conjugal et familial, thérapie familiale, actions relevant de l'aide sociale à l'enfance...).

L'administration insiste par ailleurs sur l'intérêt, pour les comités départementaux d'animation de ces réseaux, d'établir un diagnostic territorial partagé, comme le préconisait la circulaire de 2004, et dont l'objet est de comparer l'offre de services par rapport aux besoins dans le département en matière de soutien à la parentalité et de service aux familles. « Ce document doit permettre de renforcer la coordination des réponses aux attentes des familles et de leur faciliter l'accès aux services qui leur sont offerts dans le champ de la parentalité. » Aussi les services déconcentrés sont-ils invités à veiller à l'actualisation de ce diagnostic qui devra ensuite être mis à la disposition des « points info famille » (2), créés en 2004 et animés par les comités départementaux d'animation des REAAP, afin de leur faciliter la communication d'informations fiables aux familles. Si les comités départementaux d'animation n'ont pas encore mené à bien ce diagnostic, ils sont incités à le réaliser courant 2006.

La circulaire fait également le point sur l'animation du dispositif, tant au niveau départemental que national. Elle souligne, par exemple, que les financements accordés aux réseaux pourront servir à mettre en place, au plan local, des sites Internet, comme c'est déjà le cas dans certains départements, ou à proposer des formations aux intervenants - professionnels salariés ou bénévoles - et aux parents.

Les réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents devront aussi se coordonner avec les autres dispositifs tels que les comités d'animation des contrats locaux d'accompagnement à la scolarité (3), les équipes de réussite éducative, la commission départementale de suivi de l'assiduité scolaire ou encore les « points info famille » (4).

(Circulaire DIF/DGAS/2B/DESCO/DIV/DPM/2006/65 du 13 février 2006, à paraître au B.O. Santé-Protection sociale-Solidarités)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2374 du 24-09-04.

(2)  Voir ASH n° 2374 du 24-09-04.

(3)  La circulaire de 2004 invitait les départements qui le souhaitaient à regrouper les comités de pilotage de ces contrats locaux avec ceux des REAAP, chacun conservant sa spécificité et son autonomie. Ils peuvent encore le faire en 2006, précise aujourd'hui l'administration.

(4)  Les REAAP devront notamment porter une attention particulière à la mission d'observatoire des « points info familles ».

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