Recevoir la newsletter

Citoyens et justice veut sortir le placement extérieur de la précarité

Article réservé aux abonnés

Au moment où plusieurs initiatives visent à dénoncer la condition pénitentiaire , la fédération Citoyens et justice (1) enfonce le clou en appelant au développement d'une mesure d'aménagement de peine de moins en moins utilisée : le placement extérieur, qui permet de concilier un parcours d'insertion individualisé et l'accompagnement sous contrainte. Depuis 1985, date à laquelle les premières associations de réinsertion sociale se sont engagées dans la mise en place de chantiers extérieurs, « ce champ d'intervention a connu sous l'influence de son environnement des transformations et des évolutions successives sans qu'elles aient été accompagnées pour autant par une mise à plat, une évaluation de ces dispositifs », constate dans un « texte d'orientation » le groupe de travail de la fédération qui planche sur le secteur post-sentenciel depuis 2004. Parmi ces évolutions : la création de dispositifs intermédiaires d'hébergement et d'insertion, l'individualisation des prises en charge ou l'accompagnement social globalisé...

Alors que la situation sociale des personnes incarcérées s'est dégradée, les associations qui accompagnent ces publics connaissent paradoxalement « une situation toujours précaire » qui ne leur permet plus d'assurer leur mission d'insertion. Ainsi, une journée de détention coûte entre 250 et 300 €, tandis que « le secteur associatif perçoit entre 20 et 28pour assurer une prise en charge globale ». Il y a un an déjà, sept associations de placement extérieur avaient lancé un appel aux pouvoirs publics contre la précarité de leur budget (2).

Faut-il construire de nouvelles places de prison ou financer « au juste coût un secteur qui est en capacité d'assurer l'obligation de contraintes et la mission d'insertion ? », s'interroge Citoyens et justice. La fédération réclame une « sécurité financière » pour les associations mettant en œuvre des mesures de placement extérieur, en contrepartie de laquelle elles pourront être « à même de développer des initiatives et être force de propositions ». Elle suggère ainsi que ses adhérents soient « des sites expérimentaux d'évaluation pour la mise en œuvre des politiques d'aménagement de peine » et que soit menée une recherche-action sur les mesures de placement extérieur et de placement sous surveillance électronique pour étudier leur complémentarité. Autre préconisation : agir localement « en prenant toutes les initiatives visant à développer, d'une part, des services de suite, d'autre part, des partenariats en matière d'accès au dispositif d'insertion et d'hébergement pour les personnes détenues en fin de peine ». Citoyens et justice a saisi le ministère de ces propositions.

Notes

(1)  Citoyens et justice : 8, rue du Petit-Goave - BP 94 - 33008 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 99 29 24.

(2)  Voir ASH n° 2402 du 8-04-05.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur