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La moitié des enfants passés en CDES présentent des déficiences mentales ou psychiques

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Quel est le public des commissions départementales de l'éducation spéciale (CDES) (1)  ? Une étude menée dans 16 départements, sur 2 600 dossiers, permet de cerner les handicaps et les déficiences dont souffrent les enfants et les adolescents qui ont affaire à ces organismes (2).

22 % d'entre eux présentent des déficiences psychiques, 21 % des déficiences intellectuelles et 8 % les deux. Au total, 51 % de la population souffre donc principalement de déficiences des fonctions supérieures. Les déficiences motrices concernent 14 % des jeunes, les déficiences viscérales, esthétiques ou fonctionnelles 10 %, les déficiences auditives et visuelles respectivement 5 % et 3 %, enfin 4 % sont atteints de troubles du langage ou de la parole. Par ailleurs, près de 19 % des enfants présentent simultanément plusieurs déficiences principales.

En quoi leur autonomie est elle affectée ? 57 % des enfants présentent des limitations de la conscience ou du comportement, 9 % des jeunes ne peuvent pas communiquer et 22 %communiquent peu. 20 % souffrent de troubles sphinctériens, 33 % ont besoin d'une aide pour s'habiller, 20 % pour se nourrir, près de 10 % pour s'asseoir, 8 % ne marchent pas et 9 %marchent peu ou avec difficulté.

Face à ces problèmes, quelles décisions les CDES sont-elles amenées à prendre ? Dans 80 %des dossiers étudiés, les familles ont demandé - et obtenu au moins une fois - l'allocation d'éducation spéciale, 16 % ne l'ont pas sollicitée et 3 % se sont vu opposer un refus. 67 % des enfants ont aussi bénéficié d'une orientation vers un établissement ou service médico-social et ont effectivement été pris en charge. Pour 6 %, la décision n'a pas été suivie d'effet. Enfin, il n'y a pas eu de demande dans 26 % des cas.

Le type de pathologie influe bien sûr directement sur les demandes adressées à la CDES. Ainsi 86 % des parents d'enfants autistes ont souhaité une orientation vers un établissement ou service. Mais, dans 10 % des cas, cela n'a pas débouché sur une solution effective. Même échec pour 11 % des enfants présentant des troubles de l'apprentissage et du langage.

Notes

(1)  Depuis le 1er janvier 2006, les CDES sont absorbées dans les commissions des droits et de l'autonomie, instituées au sein des maisons départementales des personnes handicapées par la loi du 11 février 2005.

(2)   « Déficiences et handicaps des enfants passés par les CDES » - DREES - Etudes et résultats n° 467 - Février 2006 - Disponible sur www.sante.gouv.fr.

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