Adolescente, mère puis femme : c'est dans cet ordre que certaines jeunes filles accèdent à la féminité. Elles appartiennent souvent à des milieux populaires où la maternité est très valorisée, explique Diana Dadoorian, soulignant que ces grossesses biologiques sont aussi des « grossesses sociales ». Chez les adolescentes enceintes de la classe moyenne, l'influence des facteurs culturels n'est pas moindre. C'est précisément pourquoi, à la différence des premières citées, elles optent généralement pour l'avortement, reportant à plus tard la concrétisation de leur désir d'enfant pour pouvoir prolonger leur adolescence et leurs études. A partir du discours sur leur état de jeunes filles enceintes, la psychologue clinicienne brésilienne met en relief les dimensions psychosociales de grossesses qui ne résultent pas, mécaniquement, d'un manque d'information sur les méthodes contraceptives.
Grossesses adolescentes - Diana Dadoorian -Ed. érès - 18 €.