Appréhensions parmi les étudiants qui « inaugureront », en 2007, le diplôme d'Etat d'assistant de service social issu de la réforme de 2004 (1). La promotion de seconde année de l'Ecole normale sociale de l'Ouest (2), à Nantes, s'inquiète, dans un appel, du flou entourant le domaine de compétences intitulé « l'implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles », validé par une seule épreuve - un travail sur table portant sur une politique sociale et la proposition d'un plan d'action. Un point important, selon eux, car l'échec à cette épreuve entraîne de facto un échec au diplôme, les domaines de compétences n'étant pas compensables entre eux et la possibilité de rattrapage n'étant pas prévue. « Nous envisageons de nous mobiliser », expliquent-ils, pour demander au ministère de préciser les « politiques sociales » qui doivent être abordées pendant les trois ans de formation, avoir la possibilité de choisir entre deux sujets, établir une possibilité de rattrapage et de compensation entre les domaines de compétences.
Si la direction générale de l'action sociale (DGAS) a peu de chances d'entendre leurs revendications sur la compen-sation - le système des blocs de compétences et de la validation des acquis s'en trouverait réduit à néant -, elle est consciente de certaines interrogations qui peuvent encore subsister sur le domaine consacré aux « politiques sociales » et au « partenariat », considéré comme une adaptation aux évolutions de la profession. Le comité de suivi de la réforme du diplôme mandaté par la commission professionnelle consultative du travail social et de l'intervention sociale se penche déjà sur la question depuis trois mois. La DGAS devrait bientôt diffuser une série de questions-réponses, précisant notamment le périmètre de la notion de « politiques sociales », ainsi qu'un livret de préparation des étudiants aux épreuves.
(1) Voir ASH n° 2370 du 27-08-04.
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