Recevoir la newsletter

Le placement des chômeurs par des opérateurs privés remis en cause

Article réservé aux abonnés

Un an après son démarrage, la Fédé-ration nationale des unions régionales des organismes de formation (UROF) (1) dresse un bilan très critique de l'expérimentation par l'Unedic du placement des chômeurs par des opérateurs privés (2).

Elle conteste tout d'abord le choix « stratégique et déontologique » des opérateurs, qui privilégient « les personnes vite "réemployables " » et rejettent « les publics les plus éloignés de l'employabilité immédiate (par exemple ceux dont la formation et l'expérience sont obsolètes), a fortiori les demandeurs d'emploi de longue durée, les non-diplômés et ceux qui n'apparaissent pas motivés immédiatement ».

Côté résultats, les opérateurs privés « affichent un taux de placement de 50%, abaissé à 18 % en moyenne si l'on retient les normes habituelles de l'ANPE [qui excluent les reclassements en intérim] », explique Roland Bourglan, président de la Fédéra-tion nationale des UROF. Lequel s'interroge sur la suppression du dispositif des stages d'insertion et de formation à l'emploi « au motif qu'il n'atteignait que 48 % de placement ». « On assiste à une absence totale d'analyse critique de l'expérimentation du placement par des opérateurs privés, que l'on s'apprête à renouveler sans véritable évaluation », ajoute-t-il.

La fédération pointe également les différences de coûts entre les prestations de l'ANPE (entre 500 € et 700 € par demandeur d'emploi) et celles réglées aux grands opérateurs privés (de 2 200 € à 6 000 €). Ces marchés, « tous passés de gré à gré, c'est-à-dire en dehors de tout appel d'offres, ont échappé à la procédure de la commande publique », précise-t-elle. Mais, consciente du risque de voir assimiler ses oppositions à une querelle de chapelle, elle entend surtout démontrer « l'erreur de diagnostic faite jusqu'à présent sur la qualité des résultats des opérateurs habituels de l'ANPE », dont les associations font partie. C'est dans ce sens qu'elle a sollicité une rencontre avec Annie Thomas (CFDT), nouvelle présidente de l'Unedic. Elle avait également interpellé son prédécesseur, Denis Gautier-Sauvagnac (Medef), juste avant son départ. « Nous appelons à une meilleure lecture technique des dispositifs d'insertion et estimons qu'il faut mettre les pleins feux sur une véritable évaluation », résume Roland Bourglan.

Notes

(1)  Contact : federation-urof@wanadoo.fr - Roland Bourglan : Tél. 04 91 07 75 41.

(2)  Voir ASH n° 2395 du 18-02-05.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur