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L'Observatoire national de la délinquance confirme la hausse des violences contre les personnes

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La délinquance baisse. Mais les violences progressent. Dans son bulletin mensuel sur les chiffres de la criminalité et de la délinquance, rendu public le 13 février (1), l'Observatoire national de la délinquance (OND) confirme la tendance dessinée par les statistiques annuelles présentées le mois dernier par les services de police et de gendarmerie (2).

C'était la première fois que cet organisme « indépendant » (3), créé par Nicolas Sarkozy en 2003 lors de son premier passage Place Beauvau, procédait à un exercice qu'il accomplira dorénavant chaque mois : dresser, « sur un an glissant » (4), un tableau inédit des crimes et délits constatés sur le territoire national. Inédit car réalisé à l'aide d'une nouvelle grille de lecture fondée sur trois indicateurs et non pas sur un chiffre unique : les « atteintes aux biens », les « atteintes volontaires à l'intégrité physique » et les « escroqueries et infractions économiques et financières ».

Les premières conclusions rendues par l'observatoire portent sur la période allant de février 2005 à janvier 2006. Les trois indicateurs retenus ont rassemblé un peu plus de 3 345 000 faits constatés, soit une diminution de 1 % par rapport à la période de 12 mois précédente. Les atteintes aux biens et les escroqueries et infractions économiques ont baissé respectivement de 2 % (53 800 fais constatés en moins) et de 2,6 % (8 200 faits constatés en moins). En revanche, le nombre d'atteintes volontaires à l'intégrité physique a augmenté, avec près de 412 000 actes enregistrés de plus, soit une hausse de 6,6 % par rapport à la période allant de février 2004 à janvier 2005. « Un tel taux n'avait plus été observé depuis octobre 2002 », souligne l'observatoire, notant au passage que cette évolution est quasi-constante depuis le mois de juin 2005. Au sein de cet indicateur, à l'exception des violences sexuelles qui sont en baisse de près de 10 % (soit près de 2 400 actes enregistrés en moins), toutes les formes de violences ou menaces sont en forte augmentation. Et en particulier les violences physiques non crapuleuses -c'est-à-dire celles où le vol n'est pas le mobile -, qui ont progressé de 9 %, ce qui correspond à une hausse de près de 16 000 faits constatés.

Elles n'entrent habituellement pas dans les statistiques de la délinquance : notons que, pour la première fois, le nombre mensuel de déclarations d'usagers mentionnées sur le registre de la main courante apparaît officiellement. Près de 71 900 faits ont ainsi été signalés aux services de la Sécurité publique en janvier 2006 (5), indique l'observatoire. Ils se rapportent, pour une large part, à des différends familiaux ou des querelles de voisinage. Autre chiffre non comptabilisé jusqu'à présent et relevé aujourd'hui par l'OND : le nombre de contraventions dressées par la gendarmerie nationale (6), qui s'élève à 3 160 000.

Notes

(1)  Document disponible sur www.inhes.interieur.gouv.fr.

(2)  Voir ASH n° 2439 du 20-01-06.

(3)  Une partie des membres de l'observatoire est désignée par le ministère de l'Intérieur.

(4)  Cela consiste, pour l'observatoire, à situer toute nouvelle statistique mensuelle dans une période de 12 mois consécutifs. Cette période est comparée avec celle, de 12 mois consécutifs, qui la précède. Autrement dit, il ne s'agit plus de comparer un mois d'une année au même mois de l'année précédente.

(5)  Ce chiffre ne tient pas compte des données - également publiées par l'observatoire - concernant la main courante à Paris, qui fait l'objet d'un système différent du reste du territoire.

(6)  La police nationale ne dispose pas de système centralisé permettant de dénombrer l'ensemble des contraventions dressées sur le territoire.

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