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Des milliers de jeunes menacés d'expulsion en juin, selon RESF

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Même symbolique, l'action s'inscrit dans un vaste mouvement de solidarité qui a déjà porté ses fruits. Le 4 février, une délégation du Réseau éducation sans frontières (RESF) (1), qui regroupe la majorité des syndicats d'enseignants, la FCPE et des associations de défense des droits de l'Homme, a été reçue au Quai d'Orsay. Objectif :remettre au ministère des Affaires étrangères une déclaration dans laquelle le collectif condamne la politique du gouvernement en matière d'immigration, et lui demander de transmettre ce texte à toutes les représentations françaises à l'étranger. Les ambassades et consulats devraient « rendre compte de la diversité des sensibilités sur un sujet aussi grave et qui concerne directement les populations des pays d'émigration », explique-t-il dans une lettre ouverte à Philippe Douste-Blazy. L'opinion étrangère, estime le réseau, devrait être informée qu'une partie de la population française se désolidarise des conditions d'accueil faites aux étrangers « dépourvus de titre de séjour mais aussi, dans certaines circonstances, [aux] résidents réguliers ».

RESF redoute que, « soumis à l'obligation de satisfaire les quotas de reconduite édictés par le gouvernement, les préfets ne procèdent à des expulsions massives pendant les congés scolaires d'été ». Après de nombreuses manifestations de solidarité en effet, le ministre de l'Intérieur a, le 31 octobre dernier, signé une circulaire suspendant les expulsions de jeunes scolarisés et de leurs parents jusqu'à la fin de l'année scolaire (2). Le réseau estime, à partir des inquiétudes des enseignants et des assistantes sociales scolaires, à environ 10 000 le nombre de jeunes scolarisés et de parents menacés, une fois tombé le couperet des vacances. Depuis la circulaire d'octobre, huit pères d'enfants scolarisés ont, selon lui, été expulsés, une cinquantaine de parents et de jeunes ont été arrêtés puis libérés. De son côté, la Ligue des droits de l'Homme de Seine-Saint-Denis dénonce un autre phénomène : le refus par certaines communes de scolariser des enfants en situation irrégulière.

RESF a prévu une rencontre publique le 1eravril à Paris, en présence de sommités intellectuelles et scientifiques, en faveur de la régularisation de toutes les familles de jeunes scolarisés.

Notes

(1)  RESF : C/o EDMP - 8, impasse Crozatier - 75012 Paris - www.educationsansfontieres.org.

(2)  Voir ASH n° 2428-2429 du 11-11-05.

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