2004 avait été une année noire s'agissant du nombre d'actes racistes et antisémites recensés.2005 a été marquée par un retour à des taux de violences moins préoccupants : l'année dernière, 974 actes ou menaces racistes et antisémites ont été comptabilisés, contre 1 574 en 2004, selon les chiffres de la direction générale de la police nationale rendus publics le 18 janvier.
C'est le nombre des agressions visant la communauté juive qui a le plus nettement chuté (- 48 %), passant de 974 en 2004 à 504 en 2005. Les actes racistes et xénophobes autres qu'antisémites diminuent dans une proportion moindre (- 21 %) : ils s'établissent à 470, contre 600 en 2004. 40 personnes ont été interpellées pour des actes ou propos antisémites (au lieu de 81 en 2004) et 55 pour les autres faits de racisme (71 en 2004).
Plusieurs facteurs expliquent, pour le ministère de l'Intérieur, cette tendance. D'abord, « la forte mobilisation des services de police, notamment pour sécuriser les lieux sensibles ». Le « gros travail de prévention dans les établissements scolaires » ou encore le « rôle positif » de la justice, qui a « donné des réponses judiciaires rapides », sont également avancés par les services de Nicolas Sarkozy.
Signalons qu'un comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme s'est tenu à Matignon le 30 janvier. Les services du Premier ministre ont, à cette occasion, annoncé que le ministère de l'Intérieur entend développer la vidéo-surveillance « aux abords des zones les plus sensibles », notamment « les lieux de culte ou les écoles ».