Après l'ajournement de la séance de négociations du 18 janvier sur la convention collective nationale de 1966 (1), aucune date n'est encore fixée pour la reprise des discussions. « Nous profitons de cette pause pour travailler avec les autres organisations syndicales à une plate-forme commune qui permettrait de négocier sur d'autres bases », a indiqué Nadine Prigent, secrétaire générale de la Fédération de la santé et de l'action sociale CGT (2), le 30 janvier. « Mais, plus globalement, nous avons commencé d'écrire un projet de convention collective unique pour l'ensemble du secteur sanitaire et social non lucratif. Nous en sommes au premier tiers. Quand nous aurons terminé, nous soumettrons nos propositions aux autres organisations syndicales et, bien sûr, aux employeurs. »
La fédération réanime ainsi une idée déjà avancée il y a quatre ans. Elle ne comprend pas que l'on puisse défendre l'existence de six conventions collectives différentes pour un secteur qui compte 500 000 salariés . Et, pire, envisager de les toiletter « dans le sens de la régression ». Cette volonté de définir « un socle commun de garanties collectives » et d' « harmoniser par le haut » a-t-elle une chance d'être un jour partagée par les organisations patronales ? « En défendant chacun leur pré carré, les employeurs font un mauvais calcul, répond Nadine Prigent. Ils feraient mieux de s'unir pour obtenir des moyens et faire de la qualité, au lieu de se laisser acculer à gratter les fonds de tiroir, au détriment des salariés et des missions de service public. Ils ont bien réussi à faire un OPCA commun avec Unifaf. L'idée d'une convention unique va faire son chemin, assure-t-elle. C'est l'avenir de la branche. »
(1) Intervenu sur décision des employeurs après deux séances perturbées par des manifestants de la CGT et de SUD - Voir ASH n° 2438 du 13-01-05.
(2) Fédération de la santé et de l'action sociale CGT : case 538 - 93515 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 20 99.