L'appel lancé par dix détenus condamnés à perpétuité depuis la maison centrale de Clairvaux (Aube), qui ont déclaré préférer la peine de mort à leur situation, a relancé la polémique entre le garde des Sceaux et les syndicats et associations sur les longues peines et les conditions d'incarcération en France. L'Union générale des syndicats pénitentiaires (UGSP) -CGT a ainsi jugé « déplacée » la réaction du ministre, qui s'était cyniquement interrogé : « Si on les prenait au mot, combien se présenteraient ? » Quant à l'Observatoire international des prisons (OIP), il a très mal accueilli le fait que Pascal Clément vienne affirmer le 31 janvier à Clairvaux que le gouvernement mène « une politique équilibrée, conjuguant sécurité et réinsertion » et que les conditions de détention en maison centrale sont « décentes ». Selon l'OIP, c'est une façon de nier les constats accablants des nombreux rapports sur les prisons, dont dernièrement celui de la Cour des comptes (voir ASH n° 2440 du 27-01-06), et de tenter « d'éteindre le débat pourtant légitime » suscité par l'appel des dix condamnés.
La réinsertion des détenus fait l'objet d'une bourse Philippe Zoummeroff (du nom de son créateur) d'un montant de 12 000 €, gérée par l'Association française de criminologie. Attribuée à une personne physique ou morale, elle récompense un projet novateur, qui peut concerner les détenus eux-mêmes, leur famille ou leur entourage, les professionnels ou les bénévoles qui participent à leur réinsertion. Dépôt des candidatures avant le 30 avril.
Règlement et dossier disponibles sur
Le Cnajep (Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire), qui rassemble plus de 70 réseaux, demande le retrait du contrat première embauche dans le cadre du projet de loi pour l'égalité des chances, examiné depuis le 31 janvier à l'Assemblée nationale. Pour lui, « les réponses doivent se construire avec l'ensemble des partenaires dans une approche transversale des questions qui se posent autour de l'emploi des jeunes et dans la recherche d'une solidarité entre les générations ».