Fonction publique. Le front syndical jusqu'alors uni contre les propositions salariales du ministre de la Fonction publique (voir ASH n° 2439 du 20-01-06) se lézarderait-il ?Peu après l'ouverture de la troisième séance de discussion le 19 janvier, la CFE-CGC, la CGT, FO et la FSU ont quitté avec fracas la table des négociations, rejetant l'ordre du jour imposé par le ministre, la CFDT, la CFTC et l'UNSA décidant, elles, de rester. Christian Jacob leur a proposé une hausse supplémentaire de 0,5 % du point d'indice au 1er février 2007, en complément de celle, accordée la semaine dernière, de 0,5 % au 1er juillet 2006. Il a toutefois conditionné ce nouveau geste salarial à un accord sur les volets social et statutaire. Les discussions entre le ministre, les représentants de l'UNSA, de la CFDT et de la CFTC sur ces deux autres volets se sont poursuivies le 25 janvier. A l'heure où les ASH bouclaient, rien n'avait filtré sur le résultat de cette quatrième réunion.
CPE. C'est finalement le 31 janvier que les députés se pencheront sur le contrat première embauche (CPE), et non pas à la mi février comme l'avait annoncé dans un premier temps le Premier ministre, (voir ASH n° 2439 du 20-01-06, pqge 5). Le gouvernement a en effet décidé d'avancer de 15 jours l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur l'égalité des chances dans lequel doit être introduit le CPE et sur lequel il avait déjà déclaré l'urgence (une seule lecture dans chaque chambre). Une décision qui a provoqué l'ire des organisations syndicales et estudiantine qui demandent le retrait de ce contrat destiné aux jeunes de moins de 26 ans.
Emploi des seniors. La CFDT et la CFTC ont annoncé séparément, le 19 janvier, qu'elles signeraient l'accord national interprofessionnel du 13 octobre 2005 sur l'emploi des seniors (voir ASH n° 2426 du 21-10-05). La CFE-CGC avait fait de même deux jours plus tôt. Ces trois organisations syndicales, alors même qu'elles étaient plutôt favorables à ce texte, avaient conditionné leur signature à l'engagement du gouvernement de respecter les dispositions de ce texte, tout comme FO. C'est désormais chose faite, après que Dominique de Villepin a annoncé, le 12 décembre dernier, son intention de retranscrire l'accord du 13 octobre 2005 dans le droit du travail, « sans en changer les modalités ». Seule la position de FO reste donc incertaine, la CGT ayant décidé, dès le 17 novembre dernier, de ne pas conclure l'accord.