Après un an de préparation, la première conférence nationale de la vie associative s'est tenue le 23 janvier. Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a profité de l'occasion pour afficher sa volonté d'accorder plus d'attention au monde associatif. « Je sais que vous avez parfois le sentiment de ne pas être suffisamment soutenus. » « Aujourd'hui, je suis venu vous dire que l'Etat sera à vos côtés pour vous permettre de mener à bien vos missions », a-t-il déclaré devant un parterre de représentants associatifs. Trois groupes de travail, constitués pour préparer cette conférence, avaient formulé 80 propositions (1). A l'arrivée, le Premier ministre n'en a retenu que 25 (sur les réactions associatives, voir ce numéro). Plusieurs d'entre elles visent à limiter la fragilité financière des associations. Dominique de Villepin a ainsi promis que, dès cette année, la moitié des subventions publiques sera versée dès le premier trimestre à toute association ayant souscrit une convention pluriannuelle d'objectifs. « L'Etat doit verser ses subventions à l'heure », a-t-il martelé, annonçant également que, dans ce même cadre, un financement allant jusqu'à 75 % des engagements prévisionnels sera garanti pour toute la durée de la convention. L'accès des associations aux prêts bancaires devrait, en outre, être facilité. Le chef du gouvernement a, en tout cas, demandé à trois de ses ministres (2) de plancher sur le sujet et attend de leur part des propositions avant le 30 avril 2006.
Autre mesure retenue par Dominique de Villepin : les associations pourront bientôt effectuer leurs demandes de subvention par Internet. De la même façon, le Premier ministre souhaite la mise en ligne d'un annuaire national des associations et d'un répertoire national des bénévoles.
Enfin, tenant à affirmer la place des associations dans le dialogue civil, il a fait part de son souhait de les voir mieux représentées dans les conseils économiques et sociaux aux niveaux régional, national et européen. Et a indiqué qu'il venait d'envoyer une circulaire à tous les ministères, leur demandant de consulter les associations en amont de la préparation des textes législatifs et réglementaires.
(1) Voir ASH n° 2412 du 17-06-05.
(2) Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, son homologue de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et le ministre de la Vie associative, Jean-François Lamour.