L'UNSA-Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (SPJJ) (1) s'oppose au projet stratégique de la direction de la PJJ, détaillé aux organisations syndicales le 4 janvier et également critiqué par le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ-FSU (2). « La direction de la PJJ a focalisé son action et ses moyens sur le programme CEF [centres éducatifs fermés] , l'intervention continue des éducateurs en quartiers pour mineurs et la création des EPM [établissements pour mineurs] , juge l'organisation. Elle n'a pas pu, ou voulu, défendre son budget dans la loi de programme pour maintenir sa capacité d'intervention tant en hébergement classique qu'en milieu ouvert. »
Plusieurs établissements, au premier rang desquels les centres de placement immédiat, sont, selon les syndicats, fermés, menacés de fermeture ou en situation de suspension d'activité, tandis que le milieu ouvert se trouve saturé. « Des directions départementales en sont à adresser des courriers aux usagers pour différer les prises en charge, faute de moyens », souligne Laurent Hervé, secrétaire général adjoint de l'UNSA-SPJJ. Le syndicat dénonce « un véritable état de carence » et l'élimination de toute référence à la dimension « fondamentalement » éducative de l'administration, au détriment des jeunes les plus en difficulté.
(1) UNSA-SPJJ : 37-39, rue Saint-Sébastien - 75011 Paris - Tél. 01 58 30 76 85.
(2) Voir ASH n° 2417 du 22-07-05.