Créés par la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique (1), les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues (CAARUD) voient leurs missions définies (2). Ainsi, ces centres sont chargés d'assurer :
l'accueil collectif et individuel, l'information et le conseil personnalisé pour les usagers de drogues ;
le soutien aux usagers dans l'accès aux soins. Cette mission recouvre l'aide à l'hygiène et l'accès aux soins de première nécessité, proposés de préférence sur place, l'orientation vers le système de soins spécialisés ou de droit commun ainsi que l'incitation au dépistage des infections transmissibles ;
le soutien aux usagers dans l 'accès aux droits, au logement et à l'insertion ou la réinsertion professionnelle ;
la mise à disposition de matériel de prévention des infections ;
l'intervention de proximité à l'extérieur du centre, en vue d'établir un contact avec les usagers.
En outre, ces structures doivent développer des actions de médiation sociale en vue de bien s'intégrer dans le quartier et de prévenir les nuisances liées à l'usage de drogues. Elles participent par ailleurs au dispositif de veille en matière de drogues et de toxicomanie, à la recherche, à la prévention et à la formation sur l'évolution des pratiques des usagers.
Côté fonctionnement, ces centres peuvent être gérés par des établissements de santé dès lors que ceux-ci gèrent également un centre spécialisé de soins aux toxicomanes. Enfin, à compter du 1er janvier 2006, ils bénéficieront d'une dotation globale de financement établie et versée dans les conditions fixées pour les établissements et services sociaux et médico-sociaux par la partie réglementaire du code de l'action sociale et des familles.
(1) Voir ASH n° 2371 du 3-09-04.
(2) Relevons, par ailleurs, que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006 a transféré le financement de ces structures de l'Etat à l'assurance maladie et les a introduites explicitement dans la nomenclature des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Elle a aussi prévu un objectif spécifique de dépenses pour ces centres ainsi que pour les centres spécialisés de soins aux toxicomanes, les centres de cure ambulatoire en alcoologie... Nous y reviendrons dans un prochain numéro.