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L'administration souhaite améliorer le repérage et la prise en charge de la souffrance psychique chez les jeunes

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Conformément au plan de santé mentale 2005-2008 (1), une circulaire interministérielle vise à améliorer les partenariats entre équipes éducatives et de santé mentale pour améliorer le repérage et la prise en charge des signes de souffrance psychique des enfants et adolescents. En effet, une enquête menée sur les liens entre les établissements scolaires et les centres médico-psychologiques (CMP) ou les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) « fait apparaître que, d'une façon générale, il existe peu de collaborations structurées ou formalisées entre le champ éducatif et le champ sanitaire » (2). Ce, notamment lorsqu'il s'agit de conduire des actions de prévention collective, de favoriser un repérage précoce des troubles et souffrances psychiques, de faciliter l'orientation des élèves vers les structures de soins spécialisées...

Renforcer et consolider les collaborations

C'est pourquoi, l'administration cherche d'abord à renforcer et consolider les collaborations entre les équipes de soins spécialisées et les personnels de santé de l'éducation nationale. Pour ce faire, la circulaire préconise, en premier lieu, l'organisation d'un dispositif de veille interne aux établissements scolaires. Tout enfant ou adolescent présentant un signe évocateur de souffrance psychique devra ainsi « pouvoir bénéficier de l'aide de personnels de la mission de promotion de la santé en faveur des élèves, soit par un entretien avec l'infirmière, soit par une consultation auprès du médecin de l'éducation nationale, en vue de l'évaluation de la situation et éventuellement de l'orientation vers les services spécialisés pour un premier bilan diagnostic en accord avec les parents ». Ce dispositif de veille doit également conduire à développer une démarche de prévention sous forme d'actions collectives d'information en direction des parents et des élèves.

Il s'agit, par ailleurs, de construire une interface entre l'école et les professionnels spécialisés. Ce, dans le respect de la confidentialité, du droit du jeune à sa vie privée et des missions spécifiques de chaque institution. Cette collaboration devra, en outre, s'appuyer sur « des relations à la fois confiantes et opératoires ». Son inscription dans la durée et sa formalisation sous la forme, par exemple, d'une convention permettant a minima de préciser la nature des besoins et les modalités opérationnelles des actions engagées sont préconisées.

Enfin, ce dispositif devra intégrer le soutien du secteur de psychiatrie dans le dispositif de prévention et de soin. A cet égard, il est suggéré aux équipes de ce secteur et/ou aux CMPP de structurer leur action autour de personnes référentes désignées pour un travail de liaison auprès des personnels de la mission de promotion de la santé en faveur des élèves des établissements scolaires. Ces référents pourraient être chargés, selon l'offre disponible localement, d'assurer une disponibilité et une permanence en cas de nécessité face à une situation d'urgence en milieu scolaire.

En tout état de cause, l'objectif n'est pas de « modéliser une organisation au niveau national mais de faciliter l'appropriation de la démarche par les acteurs concernés », souligne l'administration. A cet effet, la mise en oeuvre de cette politique doit reposer sur la recherche de réponses de proximité, qui « semble la plus adaptée et concrétise l'accessibilité, la continuité et la qualité des soins pour des jeunes pris en charge dans leur environnement ». Néanmoins, cette approche « n'exclut pas que l'étape de l'élaboration de la politique se fasse à l'échelle d'un territoire de santé voire d'un département afin de faciliter [...] une plus grande cohérence institutionnelle entre les directions départementales des affaires sanitaires et sociales et les services de l'Éducation nationale et [...] le partage et la mutualisation des expériences à cette échelle ».

Enfin, ces partenariats devront s'articuler avec les schémas régionaux de l'organisation sanitaire (volet prise en charge des enfants et adolescents et/ou volet psychiatrie et santé mentale). La mise en oeuvre de ces collaborations devra également permettre d'intégrer la dimension de la santé mentale dans la mise en oeuvre du programme régional de santé scolaire et d'éducation pour la santé, au sein du plan régional de santé publique.

Mettre en place des outils de repérage et de formation

Autre axe d'intervention : la mise en place d'outils de repérage et de formation. Outre l'élaboration d'un outil d'observation à l'usage des médecins de soins primaires (médecins territoriaux, de l'éducation nationale...), il est prévu la mise en oeuvre d'une formation de formateurs au repérage précoce des troubles.

(Circulaire interministérielle DGS/SD6/DHOS/O2/DESCO n° 2005-471 du 18 octobre 2005, B.O. Santé-Protection sociale-Solidarités n° 2005/11 du 15-12-005)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2394 du 11-02-05 et n° 2418 du 26-08-05.

(2)  Les résultats de cette enquête sont présentés en annexe de la circulaire.

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