Les associations de consommateurs accueillent avec prudence, voire hostilité, le projet d'ordonnance fixant les règles du crédit hypothécaire rechargeable, qui devrait être bouclé par le gouvernement en janvier. Inspirée des systèmes anglo-saxons, l'hypothèque est dite « rechargeable » au sens où à mesure que le prêt est remboursé, le souscripteur retrouve une nouvelle capacité d'emprunter. Outre qu'elles regrettent que l'on se prive d'un débat parlementaire sur un sujet de fond puisque l'on crée un nouvel instrument de crédit, les associations mettent en garde contre le risque d'augmenter les situations de surendettement.
Sans y être opposée sur le principe, l'association Consommation logement et cadre de vie (CLCV) (1) invite ainsi les pouvoirs publics « à prendre toutes les précautions nécessaires ». Elle demande notamment que le dispositif ne soit pas étendu à toutes les opérations de crédit à la consommation. De même, elle souhaite que le conjoint donne, dans tous les cas, son accord lorsque l'opération porte sur le logement familial.
Quant à l'UFC-Que choisir (2), elle se déclare « hostile » au crédit hypothécaire rechargeable « qui s'apparente à un crédit revolving permanent qui serait appliqué à l'immobilier, dont le risque principal serait la perte d'un bien ».
(1) CLCV : 17, rue Monsieur - 75007 Paris - Tél. 01 56 54 32 10.
(2) UFC-Que choisir : 233, bd Voltaire - 75011 Paris - Tél. 01 43 48 55 48.