Les finances ont été à l'ordre du jour de la rencontre, le 12 décembre, entre la plate-forme des associations pour la protection de l'enfance et le directeur de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), récemment alerté par l'insuffisance du budget 2006 consacré à l'enfance en danger (1). Ce dernier a annoncé une « rallonge » de 25 millions d'euros pour l'année 2005 pour combler le déficit entre le budget prévisionnel et les dépenses, égales à 291 millions d'euros. 269 millions d'euros sont désormais prévus pour 2006, ce qui augure, selon les calculs du directeur de la PJJ, d'un manque de 36 millions d'euros.
Les directeurs régionaux de la PJJ devraient par ailleurs, comme les associations le demandent depuis plusieurs mois, organiser des concertations à l'échelle départementale entre la PJJ, les magistrats, le conseil général et les associations sur la prise en charge des jeunes majeurs. Seuls les jeunes les plus en difficulté doivent en effet, selon la PJJ, continuer à être pris en charge par l'administration pour limiter les dépenses publiques (2).
Des conférences départementales devraient enfin être organisées avec les magistrats et les associations sur les mesures d'investigation et d'orientation éducative, dans lesquelles la PJJ souhaite désormais massivement s'investir. Des réunions nationales devraient également avoir lieu régulièrement sur le sujet. A l'ordre du jour : la complémentarité et la régulation de l'activité entre le secteur associatif habilité et le secteur public. Si les revendications des associations sur la tarification de ces mesures et leur intégration dans la loi du 2 janvier 2002 ont été entendues (3), la dotation globale de financement, elle, devrait faire l'objet d'un chantier « à moyen terme ».
(1) Voir ASH n° 2428-2429 du 11-11-05.
(2) Voir ASH n° 2404 du 22-04-05.
(3) Voir ASH n° 2430 du 18-11-05 et n° 2434 du 16-12-05.