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Manifeste contre « la précarité énergétique »

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Huit grandes organisations (1) devaient présenter le 15 décembre un manifeste intitulé « Habitat, précarité sociale et énergie », véritable plaidoyer pour la mise en place d'un plan d'action global pour prévenir et traiter les situations de mal-logement liées à l'énergie.

« On estime à 300 000, au moins, le nombre de ménages sollicitant chaque année une aide sociale pour le règlement de factures d'énergie impayées, essentiellement d'électricité », argumentent les signataires. Ce qui revient, en tenant compte de la seule mobilisation du fonds de solidarité pour le logement (FSL), à un coût d'environ 46 millions d'euros, et à un total d'environ 100 millions d'euros si l'on y ajoute tous les dispositifs d'aide.

Quoi qu'il en soit, « un constat clair est difficile à établir », expliquent-ils. «  Les sources d'information sont peu aisées à mobiliser, car dispersées et peu homogènes. » Si les mesures en faveur de la reconnaissance du droit à l'énergie se multiplient -dont la mise en place du « tarif social d'électricité » entré en vigueur au 1er janvier 2005 et l'unification du FSL -, l'objectif de prévention et de « traitement durable » de ces situations est quasiment absent des textes législatifs. Par conséquent, il ne bénéficie que de faibles moyens.

Pour changer la donne, les organisations défendent « une approche systémique du couple loyer +charges » qui mettrait en cohérence les différentes initiatives, prendrait en compte les enjeux de santé et de confort, agirait sur l' « offre d'habitat économe » en recourant aux énergies les moins coûteuses et contribuerait à la préservation de l'environnement. Elles s'engagent dans cet objectif à « collaborer à l'échelle nationale et locale et à solliciter leurs partenaires », tout en associant les représentants des usagers. Parmi les pistes d'action, elles suggèrent d'améliorer la connaissance du phénomène et de mettre en œuvre une politique tarifaire incitant à des économies d'énergie et efficace sur le plan social. Autre axe privilégié : définir, avec les fournisseurs d'énergie, les distributeurs et les bailleurs, un cahier des charges des mesures d'information et de prévention, qui prévoirait notamment un affichage plus lisible des consommations. Les organisations préconisent également une sensibilisation des ménages à l'utilisation rationnelle de l'énergie et de l'eau. Elles proposent enfin la mise en place de formations et d'outils pour améliorer le repérage, l'analyse des situations et l'orientation des familles, à destination des travailleurs sociaux et des services des bailleus.

Notes

(1)  Le CLER (Comité de liaison des énergies renouvelables)  ; les Compagnons bâtisseurs, la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés, la Fédération nationale Habitat et développement, la Fédération nationale des centres Pact-Arim, le Secours catholique, l'Uniopss, l'Unaf - Contact : Fondation Abbé-Pierre : 3/5, rue de Romainville - 75019 Paris - Tél. 01 55 56 37 45.

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