L'augmentation de 6,2 % du nombre des allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) est principalement liée au nombre d'exclus du régime d'assurance chômage (voir ce numéro), relève AC ! (1). Pour cette association, la cohorte des non-indemnisés ne peut qu'augmenter encore avec les mesures de contrôle des chômeurs ainsi qu'avec la nouvelle convention d'assurance chômage en cours de négociation.
AC ! souligne également que « le nombre de Rmistes explose » en dépit des mesures de restriction appliquées aux étrangers (qui doivent posséder une carte de résident), de l'exclusion du bénéfice de l'allocation des précaires dont le conjoint a des ressources, de la mise en place des contrats aidés, « qui sont de véritables aubaines pur les employeurs », et des tentatives des conseils généraux « pour faire baisser le nombre d'allocataires » par des radiations et des dispositifs « de retour à l'emploi plus ou moins forcé ».
L'association estime que le projet de réforme des minima sociaux en cours de discussion amplifie ces mesures avec « un système de prime à l'emploi largement plus désavantageux que l'ancien cumul ». Plus globalement, AC ! récuse « un suivi renforcé et des pressions pour que les Rmistes acceptent n'importe quel boulot » et une insertion « qui est en train de se réduire à la seule insertion professionnelle contrainte ».
(1) AC ! : 23 bis, rue Mathis - 75019 Paris - Tél. 01 40 09 27 49.