Plus de cinq mois après l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la loi du 11 février 2005 sur l'allocation aux adultes handicapés (AAH) (1), l'Association des paralysés de France (APF) et la FNATH (Association des accidentés de la vie) (2) s'inquiètent des premières difficultés d'application relatives au complément de ressources.
Leurs adhérents se voient le plus souvent opposer la condition d'une capacité de travail inférieure à 5 %, seuil que les associations avaient dès l'origine trouvé « trop restrictif ». D'autres conditions « se heurtent également à l'incompréhension », comme celle qui exige un logement indépendant alors que les demandeurs sont, par définition, des personnes lourdement handicapées. Même les plus de 60 ans qui remplissent toutes les conditions se voient écartés de ce nouveau droit au motif qu'il n'existait pas avant leur soixantième anniversaire, déplorent les deux associations.
Pour que l'augmentation de l'AAH n'apparaisse pas comme « un simple effet d'annonce », l'APF et la FNATH demandent donc au ministre des aménagements rapides au dispositif ou, « à tout le moins, des instructions claires pour une application homogène de la réforme ». Elles rappellent aussi la nécessité de faire bénéficier du complément de ressources les titulaires d'une pension d'invalidité de 2e ou 3ecatégorie, pour leur assurer, à eux aussi, un revenu égal à 80 % du SMIC.
(1) Voir ASH n° 2415 du 8-07-05.
(2) APF : 17, boulevard Auguste-Blanqui - 75013 Paris - Tél. 01 40 78 69 00. FNATH : 38, bd Saint-Jacques - 75014 Paris - Tél. 01 45 35 00 77.