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Appel commun des associations et des syndicats pour résorber la crise du logement

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Après l'initiative conjointe du collectif Alerte et des syndicats en mai dernier (1), c'est la première action qui rassemble les associations et quatre syndicats de salariés (la CFDT, la CFTC, la CGC et la CGT). Dans un appel commun (2) avec l'Union sociale pour l'habitat et les organisations de locataires (3), les associations de lutte contre l'exclusion ont demandé, le 7 décembre, « une politique du logement à la hauteur de la crise ». « Il manque aujourd'hui 900 000 logements dans le pays pour répondre aux besoins, estiment-elles. Ce déficit s'est creusé au cours des 20 dernières années, du fait notamment d'une mauvaise appréciation des besoins par les différents gouvernements qui se sont succédé et d'un désengagement de l'Etat. » Autre constat : entre 400 000 et 600 000 logements insalubres sont dénombrés en France. Pour les signataires, « les mesures annoncées par le Premier ministre le 1er septembre dernier (4) sont très loin de répondre à la gravité de cette crise aiguë » et son inquiétantes.

Un ministère du Logement à part entière

Première demande : que le gouvernement se dote d'un ministère du Logement à part entière et fasse de la politique du logement une véritable priorité. Les organisations réclament également le renforcement de l'efficacité sociale des aides personnelles au logement. Pour cela, elles souhaitent la révision des barèmes d'aide au-delà du 1,8 % annoncé, la suppression des mesures d'économies (notamment le seuil minimum de versement de 24 €), du mois de carence et l'augmentation du forfait charges pris en compte pour le calcul des aides.

Les organisations demandent également une garantie sur la production « d'une offre de logements décents avec des loyers économiquement accessibles à tous ». Ce qui devrait passer par le maintien des engagements budgétaires, l'application de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains, la production d'un nombre suffisant de logements accessibles aux ménages pauvres, la prévision d'un quota de logements très sociaux dans les programmes, la limitation de la hausse des loyers et la définition d'un « conventionnement solidaire » dans le parc privé. Elles demandent que la garantie des risques locatifs soit mise en œuvre pour l'ensemble du parc conformément au rapport du Conseil national de l'habitat.

La lutte contre l'habitat indigne devrait également être renforcée, selon les signataires, en doublant les objectifs d'éradication des logements non décents (de 20 000 à 40 000 logements). Elles réclament enfin une nouvelle fois qu'une loi garantisse l'opposabilité du droit au logement.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2410 du 3-06-05

(2)  Contact : Uniopss - 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.

(3)  L'association Force ouvrière consommateurs, la Confédération générale du logement, l'association Consommation logement et cadre de vie, la Confédération nationale du logement et la Confédération syndicale des familles.

(4)  Voir ASH n° 2423 du 30-09-05

LE SOCIAL EN ACTION

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