Recevoir la newsletter

Le succès du plan de cohésion sociale et l'essor du secteur de l'insertion par l'économique sont étroitement liés, selon le président du CNIAE

Article réservé aux abonnés

La première réunion du Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE), dans sa nouvelle composition (1), s'est tenue le 28 novembre, en présence notamment du ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, et de la ministre déléguée à la cohésion sociale, Catherine Vautrin. A cette occasion, Claude Alphandéry, le président de l'instance, a proposé la constitution de deux groupes de travail : l'un sur la professionnalisation des métiers de l'insertion par l'activité économique (IAE) - à la tête duquel on pourrait retrouver un chef d'entreprise et un syndicaliste ; l'autre sur la territorialisation de ce secteur - qui pourrait être présidé par un élu.

Cette première réunion a également été mise à profit par le président du CNIAE pour échanger avec les deux ministres présents sur la mise en œuvre du plan de cohésion sociale dans le secteur de l'IAE. Son succès est lié « à l'existence, au développement, à l'émergence de structures d'insertion par l'activité économique (SIAE) économiquement viables et aptes à accompagner les parcours d'insertion », a-t-il fait valoir. Le plan de Jean-Louis Borloo va dans le bon sens, a, en substance, soutenu Claude Alphandéry, mais il est perfectible. D'abord car la voix de ceux qui œuvrent activement à l'essor du secteur est encore insuffisamment prise en compte. La concertation doit ainsi, selon lui, être « plus précoce, plus complète et plus régulière » . Quant au pilotage commun entre l'Etat et les collectivités locales, il « fait souvent défaut » . «  L'offre de l'Etat ,exprimée dans les régions par une enveloppe budgétaire unique, n'est pas vraiment confrontée à celle de ses partenaires , qui pourtant sont en position de gérer les contrats aidés », regrette Claude Alphandéry. Le principe d'une « contractualisation entre l'Etat et ses partenaires » permettrait de remédier à ces dysfonctionnements : « il doit permettre, en repérant les publics et les besoins prioritaires de définir des objectifs partagés et de leur adapter les moyens nécessaires en financement, en ingénierie et en ressources humaines ».

Sur la mise en place des contrats aidés, un sujet qu'il a qualifié lui-même de « brûlant », Claude Alphandéry a confirmé que « des décisions de nature à débloquer l'accès de [ces dispositifs] pour les chantiers » allaient très prochainement être prises par le gouvernement (2). Et a annoncé que «  la consolidation et la stabilisation des ressources de ces structures doit faire l'objet d'ajustements à la faveur d'une étude de l'inspection générale des affaires sociales ».

Le président du CNIAE est également revenu sur la question sensible des financements dont peuvent bénéficier les structures du secteur, ceux de l'Etat étant programmés par le plan de cohésion sociale. Le Premier ministre s'est engagé à ce qu'ils ne fassent « pas l'objet de gels budgétaires », a rappelé Claude Alphandéry, qui souhaite toutefois qu'ils soient « sacralisés pour la durée du plan » et « complétés par d'autres venant d'Europe et des collectivités locales ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2420 du 9-09-05.

(2)  Voir ASH n° 2431 du 25-11-05.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur