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Les psychiatres publics préparent une mobilisation pour janvier

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« Les effets du plan de santé mentale annoncés par nos gouvernants ne sont perceptibles nulle part ». Jugeant que les engagements pris par l'Etat pour résorber la crise du secteur tardent à se concrétiser, l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (1) a décidé, le 29 novembre, lors d'une journée d'action, de monter au créneau. Elle prévoit d'ores et déjà une « grande journée de mobilisation et de grève pour janvier » et, en attendant, invite « l'ensemble des psychiatres publics de France à se joindre aux diverses actions de défense de l'hôpital public et des médecins hospitaliers d'ici à la fin de l'année ».

Face à la dégradation des conditions de travail et à une offre de soins largement déficiente, elle demande d'urgence des mesures pour résorber la crise démographique du secteur, l'amélioration du statut des praticiens et des budgets suffisants. « Alors que le plan de santé mentale était le signe d'une prise de conscience de l'Etat, il y a eu des coupes de 1 à 2 % dans les budgets de secteur en 2005 », précise Eric Malapert, président du Syndicat des psychiatres d'exercice public.

Une récente étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) (2) indique que la France comptait près de 14 000 psychiatres (libéraux et salariés confondus) en exercice au 1er janvier 2004, soit 22 pour 100 000 habitants. Mais elle souligne que l'offre de soins est très inégalement répartie sur le territoire. Ainsi, la couverture de la population varie de un à dix entre les départements : les moins bien couverts (la Mayenne, le Pas-de-Calais et la Guadeloupe) disposent d'un médecin pour 10 000 habitants, tandis que Paris compte un psychiatre pour 1 063 habitants. La désaffection du secteur public s'ajoute en outre à la tendance des médecins du privé à s'installer dans les zones urbaines et le Sud de la France.

L'implantation médico-sociale est également très inégale, le taux d'équipement variant de un à 14. Les départements les moins dotés se situent en Outre-mer, en Corse, en Ile-de-France et sur le littoral méditerranéen, tandis que les mieux pourvus sont souvent des départements ruraux.

Notes

(1)  Contacts : Norbert Skurnik au 01 40 30 55 19 ou Eric Malapert au 01 42 22 21 83.

(2)   « Les disparités départementales de prise en charge de la santé mentale en France » - Etudes et résultats n° 443 - Novembre 2005 - Disp. sur sante. gouv. fr.

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