Réfléchissant depuis deux ans à la formation de moniteur d'atelier de deuxième classe, un groupe de travail de l'Aforts (Association française des organismes de formation et de recherche en travail social) (1) a mené une enquête auprès des établissements employant ou susceptibles d'employer ces professionnels. 1 500 questionnaires ont été envoyés dans sept régions et 500 retournés et dépouillés. Sans être parfaitement représentatif, cet « échantillon fiable » offre un solide « support de réflexion », estime Dominique Balestrino, animatrice du groupe de travail.
Les CAT (centres d'aide par le travail) restent les premiers employeurs de moniteurs d'atelier, mais de nombreux autres types d'établissements en recrutent, tels les instituts médico-éducatifs ou médico-professionnels pour les jeunes, les foyers occupationnels et les foyers de vie pour les adultes handicapés, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale et les structures d'insertion par l'économique. Ces dernières semblent particulièrement demandeuses. Le public concerné s'est donc élargi, au-delà des déficients intellectuels, aux personnes en difficulté psychique ou sociale.
Les besoins de formation paraissent relativement importants pour les prochaines années, de l'ordre de 1,4 personne par établissement. Les critères de recrutement privilégiant souvent les compétences techniques, la demande porte surtout sur l'adaptation aux difficultés de l'usager. Bref sur les compétences sociales du moniteur d'atelier.
Autant d'observations qui confirment que le moniteur d'atelier exerce un « vrai métier », qu'il n'est pas qu'un « sous-produit de l'éducateur technique spécialisé », insiste Dominique Balestrino. Le groupe de travail se trouve donc conforté dans son projet de construire des référentiels métier, formation et certification, avec l'ambition d'obtenir un agrément ministériel du certificat de qualification de moniteur d'atelier au niveau IV (2).
(1) AFORTS : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 74 - Etude disponible sur
(2) Quoique reconnu par les conventions collectives, le CQMA n'est actuellement pas homologué au plan national et il est situé au niveau V.