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Front associatif pour défendre le budget de la justice consacré à la protection de l'enfance

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Le projet de loi de finances pour la protection judiciaire de la jeunesse suscite « de très fortes réserves » des neuf fédérations et associations nationales de protection de l'enfance et de l'adolescence (1) réunies autour d'une « plate-forme » commune (2). « Avec une augmentation de 26 millions d'euros pour les centres éducatifs fermés (CEF) et les mesures concernant les mineurs délinquants et une réduction de plus de 52 millions d'euros des budgets consacrés aux mineurs en danger et aux jeunes majeurs en difficulté, le gouvernement sacrifie des dizaines de milliers de jeunes pour concentrer tous ses efforts sur un dispositif qui en concerne une minorité ». Pour la protection de l'enfance en danger, expliquent les associations, le projet de loi de finances 2006 prévoit un peu plus de 136,5 millions d'euros alors que 188 millions ont été réellement dépensés en 2004. A l'inverse, les actions en direction des mineurs délinquants se voient attribuer 130 millions d'euros, alors qu'elles ont coûté 104 millions en 2004. Elles déplorent dans ce contexte que le financement des CEF (plus de 36 millions d'euros en 2006) vienne amputer celui des autres dispositifs davantage consacrés à la prévention.

« En 2005, l'Etat a dû cesser de payer les missions assurées par les associations dans plusieurs régions dès le milieu de l'année parce que les crédits de la protection judiciaire de la jeunesse étaient insuffisants. Réduire encore ces crédits n'est ni responsable ni réaliste », ajoutent les associations, qui attendent les « rallonges » promises par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse. Une dizaine de régions, dont Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées, Aquitaine et Centre sont, selon elles, concernées par ces interruptions de financement.

Les neuf organisations appellent « solennellement » les parlementaires à rétablir le financement des mesures de protection de l'enfance et de l'adolescence en danger au niveau des besoins « réellement constatés en 2005 » et à limiter l'augmentation de crédits prévus pour les mineurs délinquants, notamment en imposant une « pause dans le programme des CEF ». Les crédits dédiés à ces structures, revendiquent-elles, « doivent faire l'objet d'un financement spécifique et, par conséquent, d'une enveloppe identifiable ».

Notes

(1)  L'Unasea, le Cnaemo, la FN3S, le CNLAPS, Citoyens et Justice, l'Uniopss, le Snasea, le GNDA (Groupement national de directeurs généraux d'associations du secteur éducatif, social et médico-social) et l'Andesi (Association nationale des cadres du social) - C/o Unasea : 118, rue du Château-des-Rentiers - 75013 Paris - Tél. 01 45 83 50 60.

(2)  Voir ASH n° 2420 du 9-09-05.

LE SOCIAL EN ACTION

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