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Seulement quatre chômeurs handicapés sur dix ont un emploi au bout de quatre ans

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Quel est l'impact des actions d'insertion sur l'emploi des personnes handicapées ? C'est ce que l'Agefiph a voulu évaluer en commandant à l'Institut français d'études de marché une analyse des trajectoires de 3 000 demandeurs d'emploi sur une durée de quatre ans et demi, du début de 1999 à la fin de 2003 (1). Résultat : au terme de cette période, 38 % des chômeurs handicapés ont retrouvé un emploi, 40 % restent demandeurs et 22 % sont sortis du marché du travail pour cause de retraite, d'invalidité, de maladie ou de renonciation. Ce bilan recouvre des mouvements importants, avec un quart des salariés qui perdent leur emploi sur un an et autant qui en retrouvent un. Sur la période, seuls 32 % des demandeurs n'ont jamais travaillé.

Tous les chômeurs suivis sont passés par l'ANPE. 54% ont en outre été en contact au moins une fois avec un service Cap Emploi. Pour 45 % d'entre eux, cela a débouché sur un suivi régulier. Cap Emploi accompagne surtout les personnes en situation intermédiaire. L'ANPE garde les chômeurs très proches de l'emploi, ou ceux qui en sont au contraire fort éloignés.

L'âge plus discriminant que la lourdeur du handicap

C'est l'âge qui apparaît comme le facteur le plus discriminant pour retrouver un emploi, devant la lourdeur du handicap et le niveau de qualification. En revanche, le sexe et la région semblent n'avoir que peu d'incidence. Les emplois retrouvés sont souvent précaires, plus encore dans le secteur public et associatif que dans le secteur marchand. Ils sont aussi, pour les trois quarts, peu ou faiblement qualifiés, les demandeurs étant au départ peu formés (16% seulement ont le niveau bac ou plus) et peu qualifiés. Le temps partiel est fréquent (37 %) mais n'est pas choisi dans plus d'un cas sur deux.

28 % des demandeurs ont bénéficié d'une action d'insertion préalable à l'emploi, comme un bilan de compétences ou une formation. Mais seules les formations longues améliorent durablement les chances de retrouver un emploi. Il est vrai qu'elles sont surtout suivies par des personnes jeunes. La multiplication des expériences de travail (entrecoupées de périodes de chômage) se révèle aussi favorable au retour à l'emploi durable.

53 % des personnes ayant retrouvé un emploi apprécient d'abord le revenu qu'il leur procure. Mais la première motivation des autres tient à la reconnaissance professionnelle (11 %) et à l'insertion sociale (36 %) qui y sont liées.

Notes

(1)   « Que deviennent les demandeurs d'emploi handicapés ? » - Tendances n° 4 - Septembre 2005 - Disp. sur www.agefiph.asso.fr, rubrique « publications ».

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