Recevoir la newsletter

Les prestations ont continué de croître en 2004, mais plus lentement

Article réservé aux abonnés

En 2004, les prestations de protection sociale aux ménages (1) ont atteint 480,4 milliards d'euros, soit 4,3 % de plus en un an en euros courants et 2,5 % en euros constants. Cette somme représente 29,15 % du produit intérieur brut (PIB), contre 29,06 % en 2003 (2) et 27,56 % en 2000.

Pour la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques qui livre ces données (3), « le fait majeur de l'année est le ralentissement d'ensemble de la croissance des dépenses de protection sociale », qui était de 4,9 % en 2003. Celui-ci résulte d'un net infléchissement de la hausse des dépenses de santé ainsi que d'une croissance modérée des dépenses relatives à l'emploi.

Les prestations liées au risque « vieillesse-survie » augmentent, elles, plus vite que la moyenne (4,9 %) du fait notamment de la retraite anticipée accordée aux salariés ayant eu de longues carrières. Elles représentent à elles seules 43,5 % du total des prestations et 12,7 % du PIB .

Deuxième poste : la maladie, qui absorbe 34,7 % des prestations et 10,1 % du PIB. Les dépenses n'augmentent donc cette année « que » de 4,3 %, alors qu'elles croissaient d'environ 7 % depuis 2001. Les risques invalidité (3,8 % des dépenses) et accidents du travail (1,7 %) connaissent, eux, une évolution inférieure à la moyenne, respectivement de 3,6 % et de 2,4 %. Leur progression est due notamment à la croissance des rentes d'invalidité (4,4 %) et à l'augmentation du nombre de bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (2,6 %).

Les prestations famille-maternité (9,4 % du total et 2,7% du PIB) progressent de 2,6 %, soit un peu plus vite qu'en 2003. Cette légère accélération est notamment liée à la montée en charge de la prestation d'accueil du jeune enfant. Les prestations liées au logement (2,9 % du total, 0,8 % du PIB) reprennent de la vigueur (3,8 %) après une année de diminution, une revalorisation des allocations étant intervenue en juillet 2004.

Du fait d'une stabilisation du taux de chômage autour de 10 %, les prestations liées à l'emploi (7,4 % du total et 2,1 % du PIB) ne progressent que de 3,7 %, contre 11 et 15% les deux années précédentes. Il faut dire que l e nombre de chômeurs indemnisés par le régime d'assurance diminue de 1,2 % en glissement annuel tandis que celui des personnes prises en charge au titre de la solidarité augmente de 0,3 %.

Enfin, les prestations liées à la pauvreté et à l'exclusion sociale progressent de 5,4%, plus rapidement que la moyenne. L'augmentation du nombre de titulaires du revenu minimum d'insertion en est la cause. Au total, ce poste ne représente cependant que 1,6 % des prestations et 0,5 % du PIB.

Notes

(1)  Ce ratio, appelé aussi « taux de redistribution sociale », agrège à la fois les prestations attribuées directement aux ménages et celles qui leur sont fournies au travers des subventions aux établissements et services.

(2)  Les calculs prennent en compte pour la première fois la « base 2000 » des comptes nationaux au lieu de la précédente « base 1995 ». Ajouté à quelques corrections méthodologiques, cela conduit à un redressement des chiffres donnés pour l'année 2003. La part des prestations dans le PIB passe ainsi de 29,9 % (voir ASH n° 2373 du 17-09-04) à 29,06 %.

(3)   « Les prestations de protection sociale en 2004 » - DREES - Etudes et résultats n° 426 - Septembre 2005 - Disp. sur sante. gouv. fr.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur