A l'approche de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, sept organisations (1) chiffrent le montant des crédits nécessaires « à la simple transcription des engagements du gouvernement » envers les établissements et services pour personnes âgées. Pour elles, la « stricte application du plan "vieillissement et solidarités " » suppose que l'objectif de dépenses passe de 3,865 milliards d'euros en 2005 à 4,385 milliards l'an prochain. Soit une augmentation de 13,45 %, qui « peut paraître élevée ». Mais le calcul intègre le rattrapage « des éléments qui n'ont pas été totalement honorés en 2004 et 2005 ».
A cela devrait s'ajouter l'apport propre à la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, à hauteur de 580 millions, plus 270 millions de mesures non reconductibles pour la rénovation des établissements.
Tout cela, précisent les sept organisations, ne permettrait jamais que de créer les places d'hébergement, d'accueil temporaire et de services de soins à domicile promises, avec les taux de personnel soignant actuels. Soit 0,21 agent par lit dans les établissements existants et 0,18 pour les places nouvelles, alors qu'il en faudrait 0,30 pour un minimum de sécurité. Si cet objectif était retenu avec une mise à niveau étalée sur quatre ans, il faudrait ajouter 178 millions d'euros dès 2006, indiquent les sept organisations, qui demandent à discuter des objectifs de création de places et des moyens de les financer par la solidarité nationale.
(1) L'Adehpa, la FEHAP, la FHF, la Mutualité française, le Syndicat national de gérontologie clinique, l'Unccas et l'Uniopss.