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Congé parental : des réactions contrastées

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Les décisions annoncées lors de la conférence annuelle de la famille (voir ce numéro) font l'objet de jugements mitigés. C'est surtout la nouvelle prestation de congé parental de un an proposée aux parents d'un troisième enfant avec une indemnité forfaitaire de 750 € par mois qui retient l'attention.

En ces temps de déficits importants des comptes sociaux, c'est « un geste fort », qui « élargit le dispositif actuellement en place », se félicite l'Union nationale des associations familiales (UNAF). Laquelle rappelle au passage que la proposition d'un congé parental plus court mais mieux indemnisé a été formulée par son président Hubert Brin (1).

Familles rurales aussi « accueille favorablement » la mesure, car elle « correspond aux attentes des familles » qui privilégient la garde de l'enfant à domicile par ses parents pour la première année, à l'extérieur pour les suivantes. L'association demande cependant que la mesure soit appliquée à toutes les familles. « Dès le premier enfant » : la revendication est également celle de la Confédération syndicale des familles (CSF), qui aurait de plus souhaité, comme les syndicats, que l'indemnisation soit fixée à hauteur de 70 % du salaire afin que le choix soit réellement offert à toutes les catégories professionnelles... et aux pères.

Réaction très critique du côté du Collectif national pour les droits des femmes, qui parle d'un « leurre ». Ce n'est pas un arrêt de travail de un an qui règle les problèmes d'accueil de l'enfant au terme du congé et de réintégration dans l'emploi, estime-t-il en jugeant que l'Etat va « pouvoir rogner sur l'accueil collectif de la petite enfance ».

Pour permettre aux parents de mieux articuler vie professionnelle et vie familiale, il faut avant tout développer et structurer l'offre de garde, rappelle notamment la CFDT. Familles rurales insiste pour que les structures d'accueil bénéficient à toutes les familles et pas seulement aux salariés de telle ou telle entreprise, tandis que la CSF souhaite le développement de classes passerelles pour les 2-3 ans.

Reste un très gros regret, exprimé aussi bien par l'Union des familles laïques et ATD quart monde que par la CGT et la CFDT : le passage à la trappe du travail de la commission « Famille, vulnérabilité, pauvreté » (2). « Oublie-t-on qu'en France, plus d'un million d'enfants (deux millions si l'on prend les critères de calcul de l'Union européenne) vivent dans des familles pauvres ? », demande ATD. Pour le mouvement, « les mesures annoncées creusent les inégalités qui minent la démocratie française ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2408 du 20-05-05.

(2)  Voir ASH n° 2405 du 29-04-05

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