Une proportion non négligeable de jeunes de 17 ans et plus, même parmi ceux encore scolarisés après le collège, éprouve de grandes difficultés dans la lecture. Les résultats des évaluations réalisées en 2004 dans le cadre de la journée d'appel et de préparation à la défense le démontrent (1).
Sur près de 800 000 participants, 79,5 % se sont avérés être des « lecteurs efficaces ». 15,6 % d'entre eux, néanmoins, risquent une érosion de leurs compétences s'ils s'éloignent de toute pratique. Dans leur cas, « les sollicitations de [l'] environnement professionnel et social sont déterminantes ». 9,5 % présentent des « acquis limités », mais facilitent leur tâche par une « stratégie de compensation », en émettant des hypothèses sur le produit de leur lecture. 11 % sont en réelle difficulté. Parmi eux, 4,4 % montrent un déficit important de vocabulaire et 6,6 % ont un niveau lexical correct, mais ne parviennent pas à traiter les écrits complexes.
En toute logique, plus le niveau d'études s'élève, plus la proportion de jeunes en difficulté de lecture est faible. Mais ils sont tout de même environ 21 % parmi ceux ayant un niveau CAP ou BEP et 27% parmi ceux qui n'ont pas dépassé le collège. Les garçons obtiennent de moins bons résultats que les filles (14,2 % sont en grande difficulté, contre 7,8 %des filles). L'évaluation montre aussi des disparités géographiques : la Picardie, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne, la Corse et le Nord-Pas-de-Calais sont les régions où l'on observe le plus de jeunes en grande difficulté (plus de 14,5 %, contre 11 % au niveau national).
(1) Note évaluation n° 05-11 - Septembre 2005 - Ministère de l'Education nationale -