Le passage par l'une des actions prévues dans le cadre du plan d'aide au retour à l'emploi (PARE) « accélère la sortie du chômage vers l'emploi » et « renforce la durabilité des emplois obtenus » . Tel est le constat encourageant dressé récemment par le Centre d'études de l'emploi (1), qui a passé à la loupe quatre types de prestations proposées par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) : les évaluations, les bilans de compétences approfondis, les aides à la recherche d'emploi et les aides à la constitution de projet.
Menée sur un échantillon de chômeurs inscrits à l'ANPE entre juillet 2001 et septembre 2003, l'étude relève d'abord que, dans l'ensemble, ces prestations sont « utilement ciblées, puisqu'elles sont attribuées prioritairement à ceux qui ont le plus besoin d'une aide intensive ». C'est-à-dire aux « personnes dont les caractéristiques sont associées à un risque de chômage de longue durée » (les femmes, les diplômés de l'enseignement secondaire, les jeunes et les demandeurs résidant dans les régions à fort taux de chômage). Elles concernent également davantage, à l'exception des aides à la recherche d'emploi, les personnes ayant connu d'autres épisodes de chômage, des publics qui présentent « un risque de récurrence plus élevé ».
Reste que l' « impact favorable » de ces actions sur le retour à l'emploi diffère selon les demandeurs d'emploi. Ceux qui ont connu d'autres épisodes de chômage en tirent, par exemple, un plus grand profit. L'effet du bilan de compétences est, quant à lui, plus élevé pour les moins de 30 ans.
Au-delà, les prestations renforcent sensiblement « la durabilité des emplois obtenus ». Ainsi, 210 jours après l'obtention d'un emploi, seuls 16 % des bénéficiaires d'aides se sont réinscrits au chômage. Sans prestation, ils seraient 30 %, indiquent les auteurs.
(1) « Un bilan de l'accompagnement des chômeurs » - Connaissance de l'emploi n° 20 - Septembre 2005 - Disponible sur