Le Réseau éducation sans frontières (RESF) (1), créé il y a un an et fort d'environ 70 organisations, dont la Ligue des droits de l'Homme, la Cimade, le GISTI et des syndicats d'enseignants, a appelé le 15 septembre à une « insurrection des consciences » pour refuser la vague de répression vis-à-vis des sans-papiers, en particulier des jeunes. Devant les objectifs en matière d'expulsions fixés par le ministère de l'Intérieur (2), « les barrières morales fondamentales semblent avoir sauté, y compris la protection des enfants », s'indigne le réseau. Ses membres, qui militent pour la régularisation de tous les jeunes étrangers sans-papiers, rapportent une trentaine de cas de jeunes ou de familles avec enfants sous le coup d'arrêtés de reconduite à la frontière depuis le mois de juillet. Ils dénoncent la mise en rétention de mineurs, parfois de nourrissons, des « traques policières d'adolescents », des « interpellations dans les établissements scolaires et les centres de vacances ». Plusieurs collectifs locaux (élèves, enseignants et personnes du voisinage) se sont formés, ces derniers mois, pour plaider la cause de ces familles devant les préfectures.
(1)
(2) Voir en dernier lieu ASH n° 2421 du 16-09-05.