Bonne nouvelle pour les demandeurs d'emploi qui hésitent à déménager pour en retrouver un : le projet de loi de finances pour 2006, qui doit être présenté au conseil des ministres du 28 septembre, devrait prévoir « deux mesures fortes » destinées à favoriser leur mobilité. Le ministre de l'Economie l'a annoncé le 12 septembre dans une interview à Aujourd'hui en France/Le Parisien.
La première concerne les chômeurs indemnisés et les titulaires de minima sociaux. Ceux dont les revenus sont imposables pourraient percevoir une prime de 1 500 € s'ils acceptent de changer de résidence pour retrouver un emploi. Trois conditions cumulatives devraient toutefois en limiter l'octroi. D'abord, la loi instituerait une distance minimale de 150 à 200 km entre l'ancienne et la nouvelle habitation. Le demandeur d'emploi devrait par ailleurs débuter son activité entre le 1er juillet 2005 et le 31 décembre 2007 et l'occuper obligatoirement pendant un semestre au moins. Les non-imposables qui répondent à ces conditions auraient droit, quant à eux, à un chèque de 1 500 € versé par le Trésor public.
La seconde mesure est ciblée sur les propriétaires de leur logement - souvent acheté à crédit - qui déménageraient pour cause d'emploi. Ceux qui seraient dans l'obligation de le mettre en location pour louer dans une autre ville bénéficieraient d'une mesure fiscale complémentaire. A condition, là encore, que la distance comprise entre leur ancienne et leur nouvelle habitation soit d'au moins de 150 à 200 km. « On va mettre sur pied un dispositif permettant dans ce cas-là d' alléger les impôts dus sur les revenus locatifs » , a indiqué le ministre.
« Ces deux dispositifs vont permettre de renforcer la mobilité dans notre pays », selon Thierry Breton. D'autant, a-t-il ajouté, qu'ils pourront « être combinés avec les mesures déjà annoncées par le Premier ministre , dont la prime [de retour à l'emploi] de 1 000 € pour les titulaires de minima sociaux » (1).
(1) Voir ASH n° 2420 du 9-09-05.