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Les associations veulent créer 300 groupes d'entraide mutuelle dans les deux ans

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Une fois n'est pas coutume : les asso- ciations se félicitent en tout point de la teneur d'une circulaire ministérielle. En l'occurrence, du texte qui régit la procédure de conventionnement et de financement des groupes d'entraide mutuelle (GEM) pour les personnes en souffrance psychique (1).

« Nous sommes très heureux, réagit simplement Claude Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des associations d' (ex) -patients en psychiatrie (FNAP-psy) (2), le GEM est le chaînon manquant, au carrefour du soin et de l'action sociale. » « Ces structures correspondent à une demande forte des soignants, des familles, des élus », rappelle Jean Canneva, président de l'Union nationale des amis et familles de malades psychiques (Unafam) (3). Les deux associations voient ainsi aboutir l'une de leurs grandes revendications, popularisée sous le nom de clubs d'accueil et d'entraide. « Mais la nouvelle appellation retenue par le ministère nous convient très bien. Elle évite la confusion avec les clubs thérapeutiques, un autre type de structure qui a toute sa raison d'être », commente Claude Finkelstein.

Le GEM « est un nouveau genre d'établissement médico-social, où les malades n'ont aucune obligation de présence ni de travail. C'est simplement une main tendue », précise Jean Canneva. Alors qu'une cinquantaine de structures expérimentales fonctionnent actuellement, « dont certaines toutes petites », il se dit déterminé à faire « tout ce qui est possible pour atteindre l'objectif de 300 groupes dans les deux ans ». Volonté partagée par Bernard Durand, président de la Fédération d'aide à la santé mentale Croix-Marine, dont les associations sont à l'origine des clubs précurseurs, nés il y a déjà une quarantaine d'années. « Nous devrons faire la part entre ceux qui vont rester des structures sanitaires, avec un financement sanitaire, et les GEM où les usagers ont un rôle primordial à tenir, même si c'est avec le soutien de professionnels. Les seconds auront leur dynamique propre de lieux d'échanges, de solidarité, de création de lien social, et bénéficieront des crédits de la CNSA. Nous travaillons à plusieurs projets avec la FNAP-psy. »

Claude Finkelstein insiste sur les conventions qui devront être passées par le GEM avec tous les partenaires médicaux et sociaux du secteur afin de permettre un travail en réseau. « Les professionnels, notamment les assistantes sociales, ne demandent pas mieux, mais actuellement, cela ne se fait pas. »

Le satisfecit est également clair du côté de la Fédération hospitalière de France (4), de la Conférence nationale des présidents de commission médicale des centres hospitaliers spécialisés, de l'Association des établissements gérant des secteurs de santé mentale et de la Conférence nationale des directeurs de centres hospitaliers. Elles saluent elles aussi un texte qui promeut «  une vision à la fois décloisonnée et articulée des interventions sanitaires et sociales ».

« A un moment où s'est manifesté le risque d'un retour à une vision ségrégative et craintive des personnes souffrant de troubles psychiques, l'initiative ministérielle marque une rupture bienvenue, en mettant en avant une option solidaire plutôt que sécuritaire », se réjouissent les quatre organisations. Elles demandent à leurs adhérents « de favoriser chaque fois que possible » les actions de l'Unafam et de la FNAP-psy, notamment par la mise à disposition de locaux. M.-J.M.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2419 du 2-09-05.

(2)  FNAP-Psy : 3, rue Evariste-Galois - 75020 Paris - Tél. 01 43 64 85 42.

(3)  Unafam : 12, villa Compoint - 75017 Paris - Tél. 01 53 06 30 43.

(4)  FHF : 33, avenue d'Italie - 75013 Paris - Tél. 01 44 06 84 44.

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