« C'est contre le chômage qu'il faut lutter, pas contre les chômeurs », affirme le Mouvement national des chômeurs et précaires après les annonces du Premier ministre, qui souhaite « rendre le travail plus intéressant que l'assistance » (voir ce numéro). Sa réaction rejoint celle de Martin Hirsch, qui, interrogé par l'AFP, estime que l'on « pourra s'intéresser aux abus quand on pourra garantir à tout le monde que le retour au travail paie ». Avec les mesures rendues publiques par Dominique de Villepin le 1er septembre, « on est sur la bonne voie mais on est toujours au milieu du gué », a commenté le président d'Emmaüs, qui a proposé en avril la création d'un « revenu de solidarité active » (voir ASH n° 2405 du 29-04-05).
L'UNEF demande un plan d'urgence pour les étudiants. Selon elle, les dépenses obligatoires ont crû de 20,3% depuis cinq ans, pendant que les aides n'augmentaient que de 5,6%. Le syndicat demande une revalorisation des aides sociales et des aides au logement, la réquisition des logements vides, le remboursement des « frais d'inscription illégaux » et l'extension du demi-tarif étudiant à tous les réseaux de transports en commun. La Mutuelle des étudiants (LMDE) s'inquiète elle aussi de l'augmentation de la cotisation de sécurité sociale (+ 30 % en dix ans) qui « ne peut qu'aggraver la précarité sanitaire et sociale du monde étudiant ». Elle demande notamment la suppression de la contribution forfaitaire de un euro sur les actes médicaux.
Dans l'aide à domicile, trois accords-cadres ont été signés avec Jean-Louis Borloo le 7 septembre. L'Adessa s'engage à recruter et à former 4 000 personnes en contrat d'avenir dans les trois ans. La FNAID et l'Unacss se fixent un objectif de 2 000 contrats, tout comme Familles rurales. L'Unassad et l'ADMR ont pris les mêmes engagements en juillet, respectivement pour 12 000 et 10 000 emplois.