C'est le cadeau de rentrée du gouvernement : les écoles, collèges et lycées disposeront d'ici à la fin de l'année de 45 000 « emplois vie scolaire », a annoncé le 24 août le ministre de l'Education nationale. 25 000 ont vocation à se substituer aux contrats emploi-solidarité qui arrivent à échéance, 20 000 représenteront des créations nettes.
Les jeunes adultes recrutés, par le biais de l'Agence nationale pour l'emploi et sur demande des établissements scolaires en fonction de leurs besoins, seront soit en contrat d'accompagnement dans l'emploi (1), pour ceux âgés de moins de 26 ans, soit en contrat d'avenir (2), pour les bénéficiaires de minima sociaux. D'une durée comprise entre six et 24 mois, ces contrats aidés, « notamment destinés aux jeunes sans qualification » , seront rémunérés au SMIC horaire (soit 8,03 € au 1er juillet) pour 20 à 26 heures hebdomadaires, a précisé Gilles de Robien. Ils seront par ailleurs intégralement financés par l'Etat, à hauteur de 90 % par le ministère de la Cohésion sociale et de 10 % par le ministère de l'Education nationale.
Après avoir reçu une formation en rapport avec leurs missions, qui seront définies en concertation avec les partenaires sociaux, les jeunes adultes pourraient être affectés à des tâches administratives ou pédagogiques : encadrement des sorties, animations sportives et culturelles, accompagnement des élèves handicapées ou étrangers, appui aux directeurs d'écoles dans leurs charges administratives... Soit, ironisent les syndicats d'enseignants, ce que prévoyaient déjà les emplois-jeunes, créés en 1997 pour cinq ans par le gouvernement Jospin, et que François Fillon, alors ministre de l'Education nationale, avait refusé de renouveler en 2002 (voir également ce numéro). De là à y voir un recul du gouvernement... Certainement pas, s'insurge Gilles de Robien, pour qui « le type de contrat, la rémunération et surtout la formation différencient [les « emplois vie scolaire » ] des emplois-jeunes ».
Le ministre de l'Education nationale a par ailleurs confirmé le recrutement de 1 500 assistants pédagogiques pour les lycées en difficulté prévu par la loi du 23 avril 2005 sur l'avenir de l'école (3).
(1) Voir ASH n° 2410 du 3-06-05.
(2) Voir ASH n° 2403 du 15-04-05 et n° 2405 du 29-04-05.
(3) Voir ASH n° 2405 du 29-05-05.