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Les mesures en faveur des élèves en difficulté accueillies avec méfiance

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« Il y a quand même du gâchis. » S'il se félicite que le besoin d'accompagner les élèves en difficulté soit reconnu, Gilles Cervera, président du Réseau national des communautés éducatives (RNCE) (1), n'en est pas moins irrité par l'annonce de 45 000 « emplois vie scolaire » (voir ce numéro). « On revient aux emplois-jeunes avec une nouvelle appellation, on a perdu deux ans. A croire que le terrain n'est entendu que pour des motifs de résorption du chômage. » A cela près que les nouveaux emplois créés par Gilles de Robien sont destinés à des personnes non qualifiées : « On perd l'enrichissement qu'il y avait avec les emplois-jeunes en risquant un emboîtement de fragilités. »

Quant au dispositif de réussite éducative (voir ce numéro), le président du RNCE espère qu'il ne se limitera pas à un effet d'annonce. « Le dispositif n'est pas inscrit en loi de finances initiale. Mais si l'argent arrive là où les équipes se mobilisent, avec une évaluation a posteriori, j'estime, étant habitué aux montages de dispositifs bricolés, que ce sera un grand progrès! »

Les besoins sont suffisamment importants, selon lui, pour que le dispositif de Jean-Louis Borloo puisse s'articuler avec le travail pluridisciplinaire engagé par les institutions spécialisées ou les PMI. En les associant au projet, il pourrait en outre attribuer des moyens aux initiatives actuelles, comme les réseaux d'aide à la parentalité, dynamiques mais souvent sous-dotés.

La Fédération nationale de l'action sociale de Force ouvrière (2), moins optimiste, craint pour sa part des « doublons » et une mise en concurrence des dispositifs. Les internats de réussite éducative, également créés par le plan de cohésion sociale, inquiètent aussi le syndicat : ne sont-ils pas stigmatisants pour les familles en difficulté ? « Enfin, qui, et sur quels critères, va juger qu'une famille compromet le présent et l'avenir de ses enfants ? A ce jour, seuls les juges peuvent le faire. » Ce qui lui fait redouter un pas de plus dans la judiciarisation des décisions qui concernent la jeunesse.

Notes

(1)  RNCE : c/o Maison de l'enfance de Carcé - 35170 Bruz - Tél. 02 99 52 61 37.

(2)  FNAS-FO : 7, passage Tenaille - 75014 Paris - Tél. 01 40 52 85 80.

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