« Le récent rapport de l'Office parlementaire des politiques de santé sur la maladie d'Alzheimer et les syndromes apparentés (1) confirme le risque d'une poursuite du démantèlement de l'assurance maladie », juge le Syndicat des cadres de direction des établissements sanitaires et sociaux publics et privés (Syncass-CFDT) (2). Ce texte, qui propose d'encourager la souscription d'une assurance dépendance complémentaire à la couverture publique, est bien dans la ligne de la proposition de loi déposée en janvier 2004 par deux des membres du groupe de travail, Alain Vasselle et Paul Blanc, qui vise à accorder une déduction fiscale pour la souscription individuelle ou collective de tels contrats.
Le gouvernement pourrait être tenté d'y voir un moyen de favoriser le maintien à domicile moins coûteux pour les finances publiques, estime le syndicat, pour qui il s'agit d'une « logique illusoire et dangereuse ». Pour lui, en effet, « sauf à y consacrer des moyens extraordinaires », une prise en charge de qualité des malades Alzheimer au stade avancé de la pathologie est impossible à domicile. On ne pourrait alors parler que de « maintien », pas de « soutien ».
Le syndicat s'oppose donc à un système d'assurance personnelle. Après la création de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, qui a déjà « isolé une catégorie de la population du champ commun de la protection sociale », il y verrait une nouvelle et intolérable atteinte au droit fondamental à une couverture sociale universelle.
(1) Voir ASH n° 2416 du 15-07-05.
(2) Syncass-CFDT : 19, rue Honoré-d'Estienne-d'Orves - 93500 Pantin - Tél. 01 41 83 80 00.