Le feuilleton de la revalorisation de la filière socio-éducative de la fonction publique hospitalière (FPH) dans le cadre du protocole d'accord du 14 mars 2001 continue. Ouvert depuis maintenant cinq ans, le chantier traîne en longueur en raison de l'inertie des gouvernements successifs, laissant en l'état des personnels qui vivent mal le décrochage sur le plan des rémunérations et des déroulements de carrière avec leurs collègues soignants (1).
Le 8 juillet, les projets de texte étaient enfin soumis à l'examen du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière. Les considérant comme très en recul par rapport à ce qu'elles avaient demandé, les organisations syndicales ont exigé le report de la réunion en septembre. Dans une « déclaration unitaire », elles expriment leur colère. « Certaines des dispositions sont en deçà des annonces formulées par la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins », expliquent-elles. Par exemple, les cadres et les cadres socio-éducatifs ne sont toujours pas alignés sur leurs collègues cadres et cadres supérieurs de santé, contrairement à l'objectif fixé. Les organisations dénoncent également la proposition de créer un emploi de cadre supérieur d'une durée maximale de cinq ans renouvelable, qui « précarise l'encadrement », estime Philippe Crépel, de la Fédération de la santé et de l'action sociale CGT.
En outre, déplorent encore les syndicats, les reprises d'ancienneté, leur plafonnement, leur limitation dans le temps reflètent toujours un décrochage avec les personnels soignants, contrairement à ce qui avait été annoncé.
(1) Voir ASH n° 2365 du 25-06-04.